Réunion des Goûteurs du 6 octobre 2020

Gouteuses présentes : Françoise, Danielle, Marie-Jo, Claire et Christel. Et comme toujours, retrouvez toutes les infos sur la page des Goûteurs (clic).

Nous avons une pensée émue pour Elisabeth.

Nous avons échangé autour des séries et sagas. Chacune est repartie avec une découverte et un projet de lecture qui sans cet échange n'aurait pas eu lieu. Ces séries avaient plus ou moins un fil conducteur : le Moyen-Âge, le Moyen-Âge fantastique, le fantastique.

La saga de Kingsbridge : Les Piliers de la terre, Un Monde sans fin, Une colonne de feu, Le crépuscule et l’aube, de Ken Follett

“C ‘est une fresque historique magistrale en trois tomes. Remontez le temps jusqu'en 1130 et imaginez un royaume d'Angleterre en ruine, un peuple plongé dans la famine et laissez-vous porter par le destin de Tom le bâtisseur dont le rêve n'est autre... que de construire une cathédrale. Suivez-le dans ses péripéties et dans celles de sa famille, posez les premières pierres de la plus belle cathédrale d'Angleterre et participez à la naissance de Kingsbridge, petit bourg devenu ville prospère. Amour, trahison, guerre et conspiration, tout y est et c'est un régal. Croyez-moi, à la fin de cette aventure vous ne souhaiterez qu'une chose, la poursuivre !”

Ken Follett a fait un travail de recherche dans ses livres qui rend ses descriptions, autant des décors que des personnages, très prenantes. Le fait que ce soit la vie de simples gens et non de rois qui est racontée permet au lecteur de mieux se projeter. Les lecteurs apprécient d’en apprendre plus sur les conditions de vie de l'époque. Malgré la cruauté et la dureté de la vie, c’est la notion de solidarité qui marque ces récits. On y apprend aussi sur la vie dans les monastères et sur l’importance de la place des femmes à cette époque.

La discussion s’est poursuivie sur la transmission entre femmes et l’évolution sur la place des femmes dans le temps. Le seul point négatif est le nombre élevé des pages qui rend les livres lourds à lire le soir au lit :) Nous avons eu écho que le dernier tome (Le crépuscule et l'aube, disponible à la bibliothèque) est tellement bien, que le dernier lecteur en date un certain Monsieur René, a du mal à s’en séparer….

Pour ceux qui malgré tout ont encore peur de l’épaisseur des livres, il y a des mini séries qui sont très bien adaptées (clic). Et pour ceux qui veulent aller encore plus loin, il y a des jeux de sociétés tirés des livres (clic) et même un jeu vidéo.

La saga du Sorceleur, de Andrzej Sapkowski (8 tomes)

“Le royaume de Cintra a été entièrement détruit. Seule la petite princesse Ciri a survécu. Alors qu'elle tente de fuir la capitale, elle croise le chemin de Geralt de Riv. Pressentant chez l'enfant des dons exceptionnels, il la conduit à Kaer Morhen, l'antre des sorceleurs. Initiée aux arts magiques, Ciri y révèle bien vite sa véritable nature et l'ampleur de ses pouvoirs. Mais la princesse est en danger. “

Claire nous fait remarquer que les deux premiers tomes sont des recueils de nouvelles qui permettent de s'immerger dans ce monde fantastique ou plutôt de Fantasy noire : un monde imaginaire qui ressemble à notre Moyen-Âge, avec aussi quelques codes des romans noirs et beaucoup d’éléments matérialistes et réalistes qui rendent l’univers très immersif. Les nouvelles reprennent d’une façon originale les contes européens. L'écriture est assez facile à lire et on y trouve beaucoup d'humour. 

Les livres ont été adaptés dernièrement en série sur Netflix. Vous trouverez à la fin de ce compte rendu une explication de Claire très intéressante. 

Bilbo le Hobbit, Le Seigneur des anneaux, de J.R.R. Tolkien

“Bilbo, comme tous les hobbits, est un petit être paisible et sans histoire. Son quotidien est bouleversé un beau jour, lorsque Gandalf le magicien et treize nains barbus l’entraînent dans un voyage périlleux. C’est le début d’une grande aventure, d’une fantastique quête au trésor semée d’embûches et d’épreuves, qui mènera Bilbo jusqu’à la Montagne Solitaire gardée par le dragon Smaug...”

"Prenant place dans le monde de fiction de la Terre du Milieu, Le Seigneur des anneaux suit la quête du hobbit Frodon Sacquet, neveu de Biblo, qui doit détruire l'Anneau unique afin que celui-ci ne tombe pas entre les mains de Sauron, le Seigneur des ténèbres. Plusieurs personnages lui viennent en aide, parmi lesquels son serviteur Sam, le mage Gandalf ou encore l'humain Aragorn, héritier d'une longue lignée de rois."

La lecture du Hobbit est assez facile, car c’est à la base l’histoire que racontait l'écrivain à ses enfants. Le Seigneurs des anneaux s'adresse plus aux adultes, car il a été écrit après les deux guerres mondiales.

Tolkien, féru de langues, a d’abord créé des langages imaginaires, puis pour pouvoir s’en servir, a écrit ses romans. Celles qui l’ont lu en gardent une notion de partage, de mélange des races pour lutter contre le mal, le pouvoir perverti par l’argent. Un personnage banal peut devenir un héros.

Les films sont plutôt fidèles aux livres (clic). 

Bonnes lectures à toutes et tous, prochaine réunion le 8 décembre 2020 à 18h.

Nous parlerons de :

  • Là où chantent les écrevisses, de Delia Owens 
  • Longtemps je me suis couché de bonheur, de Daniel Picouly

A bientôt 

Christel,

pour les Goûteurs de livres 

Et si vous êtes toujours là, poursuivez votre découverte de la Saga du Sorceleur avec Claire

Tout commence par une série de romans polonais parue dans les années 1980, qui a vu bien du pays.

Par où commencer ? Sans doute Le dernier Vœu, un recueil de nouvelles sans lien les unes avec les autres, mais dans le même univers, pour découvrir les principaux personnages, les principaux lieux, etc.

Quel style ? Fantasy noire : ça se passe dans un monde imaginaire qui ressemble à notre Moyen-Âge, mais avec aussi quelques codes des romans noirs et beaucoup d’éléments matérialistes et réalistes qui rendent l’univers très immersif.

Qu’est-ce qu’un sorceleur (Witcher en anglais) ? un genre de super-héros à la sauce moyenâgeuse, un homme qui a subi des mutations artificielles pendant l’enfance, surentraîné, doté d’une puissance et d’une vitesse surhumaines, qui a fait de la traque des créatures dangereuses son métier. Doté d’une très longue vie, il essaie de ne pas s’impliquer dans les affaires des humains, comme le veut son serment de sorceleur, qui est de toujours se faire payer et de ne jamais prendre parti (pragmatique, c’est le mot d’ordre) même si, et c’est là tout son charme, il finit toujours par s’en mêler d’une façon ou d’une autre.

Celui qui nous intéresse ici, c’est Geralt de Riv. Non, il n’est pas noble, c’est même tout le contraire, c’était un enfant abandonné et recueilli par la confrérie des sorceleurs. Albinos, il ne passe pas inaperçu avec sa chevelure blanche et son regard… particulier. De manticores en wyverns (quelques unes des créatures qu’il est amené à combattre), il se lie d’amitié avec Jaskier, un barde au grand cœur, tombe amoureux de Yennefer, une magicienne avec laquelle il entretient une relation houleuse, puis adopte Cirilla, une princesse orpheline aux pouvoirs magiques surpuissants, qu’il entraîne un temps comme sorceleuse. Autre « personnage » principal de la saga, la destinée, qui joue un grand rôle dans cet univers et dans la vie de notre héros.

Qu’est-ce qu’on aime ? J’ai tout de suite accroché au style simple et très vivant, donc très immersif, avec beaucoup d’humour un peu caustique. On a beaucoup de personnages secondaires très importants, Geralt passe régulièrement au second plan, ça permet de multiplier les points de vue. Contrairement à ce que je craignais au début, les personnages féminins sont bien développés et loin d’être relégués au second plan, avec même quelques envolées féministes qui m’ont fait tomber de ma chaise tellement je ne m’attendais pas à trouver ça dans ce genre de bouquins. Il y a beaucoup d’humour et l’auteur réadapte à sa sauce les contes folkloriques européens, comme Blanche-Neige, ce que j’aime beaucoup.

Personnellement j’ai d’abord découvert la série Netflix qui m’avait beaucoup plu, malgré une chronologie confuse qui fait qu’au début on voit juste un bonhomme se balader sans but précis. Même sans tout bien comprendre, j’avais tout de suite été séduite par l’univers. Je savais que les livres avaient aussi été adaptés en jeu vidéo… j’ai joué le 1 que j’ai beaucoup aimé (même s’il a bien vieilli) et je viens de commencer le 3 que je trouve magnifique. C’est d’ailleurs ce 3 e jeu qui a fait la renommée de la saga, souvent cité parmi les meilleurs jeux de RPG, c’est-à-dire des jeux vidéos où on se met dans la peau d’un personnage pour accomplir des quêtes. L’œuvre a aussi été adaptée en comics.

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