Nouveautés de printemps

 Après notre réunion trimestrielle, nous avons fait le plein de nouveautés désormais disponibles à la bibliothèque. C'est parti pour la visite !

  • Mégafauna, de Nicolas Puzenat
  • Âge tendre, de Clémentine Beauvais
  • Arbre de l'oubli, de Nancy Huston
  • Le crépuscule des fauves, de Marc Lévy
  • La datcha, de Agnès Martin-Lugand
  • Des diables et des saints, de Jean-Baptiste Andréa
  • Em, de Kim Thuy
  • Les enfants sont rois, de Delphine de Vigan
  • L'étrangère, de Valérie Toranian
  • La femme du Kilimandjaro, de Marianne et Arnaud Buffin-Parry
  • L'homme de Césarée, de Françoise Chandernagor
  • Illégitimes, de Nesrine Slaoui
  • Miracle à la combe aux Aspics, d'Ante Tomic
  • La nuit des orateurs, d'Hédi Kaddour
  • L'oiseau bleu d'Erzeroum, d'Ian Manook
  • Le roi n'avait pas ri, de Guillaume Meurice
  • Serge, de Yasmina Reza
  • Le tourbillon de la vie, d'Aurélie Valognes
  • Trois, de Valérie Perrin
  • Un jour viendra couleur d'orange, de Grégoire Delacourt
  • La chasse, de Bernard Minier
  • La dernière tempête, de Ragnar Jonasson
  • Leur âme au diable, de Marin Ledun
  • Le ver à soie, de Robert Galbraith

Non-fiction

  • L'inconnu de la poste, de Florence Aubenas
  • Où suis-je ?, de Bruno Latour
  • De sable et de neige, de Chantal Thomas
Mégafauna, de Nicolas Puzenat
Pourquoi les Nors, descendants de Néandertal, ont-ils dressé une muraille impénétrable entre eux et les descendants de Sapiens, coupant subitement tout commerce avec leurs rivaux de toujours ?
Pour répondre à cette question dont dépend la paix du royaume, Timoléon de Veyres, jeune médecin tout juste promu, doit aller sur ordre du prince, et au péril de sa vie, à la rencontre de ce peuple étrange au physique rustre et primitif, mais dont le savoir et les richesses immenses sont convoités par les Hommes… En compagnie de Pontus, être pusillanime, mais ami fidèle, Timo s’embarque dans un voyage initiatique et sensuel qui changera définitivement son regard sur le monde…

BD adulte sur le thème de la frontière traversée.

Âge tendre, de Clémentine Beauvais
La présidente de la République ayant décidé que tout élève doit accomplir une année de service civique entre sa troisième et sa seconde, Valentin a posé ses vœux. Malheureusement pour lui, ils n'ont pas été respectés et l'adolescent est envoyé dans un centre pour personnes âgées atteintes d'Alzheimer, situé dans le Pas-de-Calais, conçu pour ressembler à un village des années 1960.

Un roman qui fait la part belle à la nostalgie et nous invite à suivre un adolescent présentant troubles du spectre autistique.

Arbre de l'oubli, de Nancy Huston
Quand s'ouvre ce livre, Shayna, qui n'est plus une enfant, arrive à Ouagadougou. Nous sommes en 2016. Elle porte en elle toutes les questions et contradictions de notre temps, celles du féminisme, de la procréation, mais aussi du genre et de la laïcité. Et c'est à l'écoute de ce personnage, de cette jeune femme à l'intériorité confisquée que Nancy Huston, entraînant dans son sillage de lumineuses interconnexions humaines, compose un roman virtuose et généreux.

L'autrice franco-canadienne porte la parole des femmes sur plusieurs lieux et plusieurs générations


Le crépuscule des fauves, de Marc Lévy
Maya a disparu.
Une course contre la montre s'engage sur le terrain pour les hackeurs du Groupe 9 qui cherchent à déjouer la conspiration des fauves. Les fauves, une poignée de puissants qui s'attaquent à nos libertés. Leur plan : créer le chaos, s'approprier toutes les richesses et régner sans limites. Mais qui est 9 ?

Le nouveau thriller d'espionnage de Marc Lévy

La datcha, de Agnès Martin-Lugand
"L'homme venait de me déposer dans un décor de rêve, dont je n'aurais même pas soupçonné l'existence. L'hôtel en lui-même était imposant, majestueux ; les pierres, les grands volets, les immenses platanes tout autour de la cour, la fontaine couverte de mousse qui lui conférait un aspect féerique. Je ne tiendrais pas deux jours, je n'étais pas à ma place. Devais-je fuir immédiatement, retrouver ma vie d'errance dont je connaissais les codes, où je savais comment survivre, ou bien rester et tenter ma chance dans ce monde inconnu, étranger, mais qui exerçait sur moi une attraction aussi soudaine qu'incontrôlable ?"

Et si le pouvoir d'un lieu était d'écrire votre histoire ?

Des diables et des saints, de Jean-Baptiste Andréa
Joseph est un vieil homme qui joue divinement du Beethoven sur les pianos publics. On le croise un jour dans une gare, un autre dans un aéroport. Il gâche son talent de concertiste au milieu des voyageurs indifférents. Il attend. Mais qui, et pourquoi ?
Alors qu’il a seize ans, l’adolescent est envoyé dans un pensionnat religieux des Pyrénées, Les Confins. Tout est dans le nom. Après Les Confins, il n’y a plus rien. Ici, on recueille les abandonnés, les demeurés. Les journées sont faites de routine, de corvées, de maltraitances. Jusqu’à la rencontre avec Rose.

Sur l’enfance orpheline et l’amour en fuite, voici le troisième roman d’un auteur au talent fort et singulier, multi-primé.
Em, de Kim Thuy
Au Vietnam, le mot em sert à dire sa tendresse, sa délicate attention pour l’autre, plus jeune ou plus âgé. Dans un square de Saigon, sous un banc, un bébé a été abandonné. Louis, orphelin métis, de quelques années son aîné, le couche dans une grande boîte en carton. Il l’appelle Em Hong, « petite sœur » Hong. Louis prendra soin d’elle jusqu’à ce qu’ils soient séparés, lors de l’opération Babylift, au printemps 1975, qui évacue peu avant la chute de la ville les orphelins de guerre et enfants nés de GI’s. Sans le savoir, ils auront des vies parallèles, celles d’enfants américains adoptés. Ils ignorent ce que leur existence doit à la multitude de destins brutalisés avant eux dans le long conflit vietnamien. Em, c’est le fil qui relie les ouvriers des plantations de caoutchouc en Indochine aux femmes des premiers salons de manucure en Amérique du Nord. Ce sont les liens d’amour et de haine entre les vies brisées de la « guerre américaine ».

Dans ce roman, Kim Thúy noue des histoires vraies, pleines d’images fortes, méconnues ou aussi célèbres que la photo prise à My Lai. Sa prose lyrique et sobre nous embarque dans une traversée bouleversante de l’Histoire.

Les enfants sont rois, de Delphine de Vigan
"La première fois que Mélanie Claux et Clara Roussel se rencontrèrent, Mélanie s'étonna de l'autorité qui émanait d'une femme aussi petite et Clara remarqua les ongles de Mélanie, leur vernis rose à paillettes qui luisait dans l'obscurité. "On dirait une enfant" pensa la première, "elle ressemble à une poupée" songea la seconde.
Même dans les drames les plus terribles, les apparences ont leur mot à dire."

A travers l'histoire de deux femmes aux destins contraires, Les enfants sont rois explore les dérives d'une époque où l'on ne vit que pour être vu. Des années Loft aux années 2030, marquées par le sacre des réseaux sociaux, Delphine De Vigan offre une plongée glaçante dans un monde où tout s'expose et se vend, jusqu'au bonheur familial.

L'étrangère, de Valérie Toranian
— Raconte-moi précisément ce qui s'est passé dans les convois...
— Plus tard...
Je rêve de recueillir cette histoire qui est aussi la mienne et elle s'y oppose comme une gamine butée.
— Quand plus tard ?
— Quand tu auras eu ton bébé. »
Aravni garde farouchement le silence sur son passé. Sa petite-fille, Valérie, aimerait pourtant qu'elle lui raconte son histoire, l'Arménie, Alep, Constantinople et Marseille. Dans ce récit qui traverse le siècle, elle écrit le roman de la vie, ou plutôt des vies d'Aravni : de la toute jeune fille fuyant le génocide arménien en 1915 jusqu'à la grand-mère aussi aimante qu'intransigeante qu'elle est devenue, elle donne à son existence percutée par l'Histoire une dimension universelle et rend hommage à cette grand-mère "étrangère" de la plus belle façon qui soit.

La femme du Kilimandjaro, de Marianne et Arnaud Buffin-Parry
La Femme du Kilimandjaro, une enquête qui prend racine aux sources de la vie. Une enquête menée par deux scientifiques : Simon Legrand pédiatre, mélancolique, et Anna Mestrallet glaciologue, révoltée. Rien ne les prédestinait à se rencontrer, jusqu'à ce qu'Anna découvre dans une carotte glacière au Kilimandjaro, un fragment osseux humain, vieux de 11000 ans. Or, l'ADN de cet os est identique à celui de Maïssa Diallo, la femme de Simon, atteinte d'une maladie incurable.
Une nouvelle maladie en réalité, qui s'en prend à l'humanité tout entière. Dès lors, les deux personnages vont s'attacher à résoudre cette énigme qui les réunit malgré eux. Une véritable quête identitaire s'engage même, en parallèle. En toile de fond : la montagne, la recherche scientifique, la division cellulaire, et le réchauffement climatique. Car lorsque la température monte, les glaciers fondent et libèrent des secrets parmi les mieux conservés...

Marianne est biologiste. Arnaud est pédiatre à l'hôpital de Chambéry. Ce couple de scientifiques plein d'entrain a écrit son premier roman à quatre mains.

L'homme de Césarée, de Françoise Chandernagor
Césarée : un port qui ressemble à celui d'Alexandrie, un phare bâti sur le modèle de Pharos, et, au premier plan, un palais royal aux colonnades de marbre grec. Séléné, la fille de Cléopâtre, peut se croire revenue "chez elle" , dans cette Egypte dont les Romains l'ont arrachée à l'âge de dix ans. Mais Césarée n'est pas Alexandrie, et si Auguste l'a libérée, c'est pour la marier en Afrique au prince "barbare" qui gouverne la Maurétanie, immense pays formé par le Maroc et l'Algérie d'aujourd'hui.
A la surprise de Séléné, ce roi berbère se révèle aussi beau et cultivé qu'il est riche et puissant. Mais on ne renoue pas la chaîne des temps. Pour la fille des Pharaons, prisonnière de son passé, la nuit de noces tourne au cauchemar... avant que les jeunes époux, tous deux issus de lignées détruites par Rome, ne parviennent peu à peu à s'apprivoiser, à faire de leur capitale un haut lieu de la culture grecque, et à fonder une dynastie capable de venger un jour leurs familles.

Après Les Enfants d'Alexandrie et Les Dames de Rome, Françoise Chandernagor déroule un autre chapitre de la vie étonnamment romanesque de l'unique descendante d'Antoine et Cléopâtre.

Illégitimes, de Nesrine Slaoui
Depuis un quartier populaire d'Apt, elle rêvait de journalisme, de Paris, de Science Po. Avec une mère femme de ménage, un père maçon et un nom à consonnance " étrangère " , elle savait qu'elle devrait redoubler d'efforts. Elle les a faits. De retour dans la petite ville de son enfance à l'heure où le pays tout entier a été sommé de ne plus bouger, elle mesure à la fois tout ce qui la sépare désormais des siens, de son histoire, et tout ce qui l'y rattache encore, qui la constitue, et qu'elle essaie de préserver.
Pourquoi faut-il que certains rêves vous arrachent à vous-même ? Quelle couleur de peau faut-il avoir, et quel nom faut-il porter pour pouvoir décider de son avenir ?

C'est le récit d'une réussite mélancolique. Critique, aussi. A l'égard de toute la violence qu'elle a dû et doit encore affronter, simplement pour trouver sa place sans être obligée de devenir quelqu'un d'autre. C'est aussi un hommage à tous ceux pour qui la légitimité demeure un combat permanent.

Miracle à la combe aux Aspics, d'Ante Tomic
A sept kilomètres de Smiljevo, haut dans les montagnes, dans un hameau à l'abandon, vivent Jozo Aspic et ses quatre fils. Leur petite communauté aux habitudes sanitaires, alimentaires et sociologiques discutables n'admet ni l'Etat ni les fondements de la civilisation, jusqu'à ce que le fils aîné, Kresimir, en vienne à l'idée saugrenue de se trouver une femme. Bientôt, il devient clair que la recherche d'une épouse est encore plus difficile et hasardeuse que la lutte quotidienne des Aspic pour la sauvegarde de leur autarcie.

Un roman croate plein d'humour

La nuit des orateurs, d'Hédi Kaddour
Que peut-on dire, que peut-on faire sous la tyrannie ? Autour du sénateur Publius Cornelius les gens tombent et il se sent menacé. Il n'est pas encore écrivain, il ne s'appelle pas encore Tacite. La scène est à Rome, au Ier siècle de notre ère, à l'automne 93, sous le règne de Domitien. L'empereur est en conflit avec les sénateurs : ils ont condamné son ami Baebius Massa pour prévarication et il a commencé à en liquider certains pour rétablir son autorité. Il hésite cependant à s'attaquer à Publius Cornelius Tacitus qui fait partie de ses plus proches conseillers. Celui-ci a épousé Lucretia, une fille de général, il y a plus d'une quinzaine d'années, quand elle n'avait pas treize ans et il découvre au milieu du danger qu'elle est devenue une vraie Romaine, avec du pouvoir, du courage et de la volonté. Bien que la nuit soit tombée, Lucretia décide, à tout risque, de se rendre sur le Palatin pour plaider la clémence auprès d'un souverain qui tue comme on éternue.
Elle va s'y heurter aux intrigues de la maîtresse de son mari, Flavie. Au même moment, on raconte dans Rome que les légions cantonnées au bord de Rhin se sont révoltées et marchent sur la capitale pour y appuyer un complot républicain. Mais rien de tout cela ne saurait empêcher les riches Romains de se rendre à leur spectacle favori : la lecture publique d'une nouvelle oeuvre littéraire, un récit grotesque et très vif dont l'auteur est un certain Pétrone. 

Un petit voyage dans la Rome antique

L'oiseau bleu d'Erzeroum, d'Ian Manook
1915, non loin d’Erzeroum, en Arménie turque. Araxie, dix ans, et sa petite soeur Haïganouch, six ans, échappent par miracle au massacre des Arméniens par les Turcs. Déportées vers le grand désert de Deir-ez-Zor et condamnées à une mort inéluctable, les deux fillettes sont épargnées grâce à un médecin qui les achète comme esclaves, les privant de leur liberté mais leur laissant la vie sauve.
Jusqu’à ce que l’Histoire, à nouveau, les précipite dans la tourmente. Séparées, propulsées chacune à un bout du monde, Araxie et Haïganouch survivront-elles aux guerres et aux trahisons de ce siècle cruel ? Trouveront-elles enfin la paix et un refuge, aussi fragile soit-il ?

C’est autour de l’enfance romancée de sa propre grand-mère que Ian Manook, de son vrai nom Patrick Manoukian, a construit cette inoubliable saga historique et familiale

Le roi n'avait pas ri, de Guillaume Meurice
Triboulet fut le difforme et volubile bouffon de Louis XII et François Ier. À travers sa vie de frasques et de facéties, il testa chaque instant les limites de sa liberté. Jusqu’à… la blague de trop.
Le pouvoir tolère-t-il vraiment le rire ? Lorsqu’elle est permise par un roi, l’irrévérence fait-elle révérence ?
L’ascension et la chute de Triboulet, racontée par un bouffon du XXIe siècle.

Serge, de Yasmina Reza
" Chez ma mère, sur sa table de chevet, il y avait une photo de nous trois rigolant enchevêtrés l'un sur l'autre dans une brouette. C'est comme si on nous avait poussés dedans à une vitesse vertigineuse et qu'on nous avait versés dans le temps. "

Un roman très drôle


Le tourbillon de la vie, d'Aurélie Valognes
Le temps d’un été, Arthur et son petit-fils rattrapent les années perdues. Plus de 60 ans les séparent, mais ensemble ils vont partager les souvenirs de l’un et les rêves de l’autre. Le bonheur serait total si Arthur ne portait pas un lourd secret.

Un roman sur le temps qui passe, la transmission et les plaisirs simples qui font le sel de la vie.

Trois, de Valérie Perrin
« Je m'appelle Virginie. Aujourd'hui, de Nina, Adrien et Etienne, seul Adrien me parle encore.
Nina me méprise. Quant à Etienne, c'est moi qui ne veux plus de lui. Pourtant, ils me fascinent depuis l'enfance. Je ne me suis jamais attachée qu'à ces trois-là. »
1986. Adrien, Etienne et Nina se rencontrent en CM2. Très vite, ils deviennent fusionnels et une promesse les unit : quitter leur province pour vivre à Paris et ne jamais se séparer.
2017. Une voiture est découverte au fond d'un lac dans le hameau où ils ont grandi. Virginie, journaliste au passé énigmatique, couvre l'événement. Peu à peu, elle dévoile les liens extraordinaires qui unissent ces trois amis d'enfance. Que sont-ils devenus ? Quel rapport entre cette épave et leur histoire d'amitié ?

Valérie Perrin nous plonge au cœur de l’adolescence, du temps qui passe et nous sépare.

Un jour viendra couleur d'orange, de Grégoire Delacourt
Tandis que le pays s’embrase de colères, Geoffroy, treize ans, vit dans un monde imaginaire qu’il ordonne par chiffres et par couleurs. Sa pureté d’enfant « différent » bouscule les siens : son père, Pierre, incapable de communiquer avec lui et rattrapé par sa propre violence ; sa mère, Louise, qui le protège tout en cherchant éperdument la douceur. Et la jeune Djamila, en butte à la convoitise des hommes, fascinée par sa candeur de petit prince.

Fureurs, rêves et désirs s’entrechoquent dans une France révoltée. Et s’il suffisait d’un innocent pour que renaisse l’espoir ? Alors, peut-être, comme l’écrit Aragon, « un jour viendra couleur d’orange (…) Un jour d’épaule nue où les gens s’aimeront ».

Titre tiré d'un poème d'Aragon, qui met en avant un garçon autiste.

La chasse, de Bernard Minier
« Il y a des ténèbres qu’aucun soleil ne peut dissiper. »
Sous le halo de la pleine lune, un cerf surgit de la forêt.
L'animal a des yeux humains.
Ce n'est pas une bête sauvage qui a été chassée dans les forêts de l'Ariège…

Manipulations, violences, règlements de comptes, un roman d'une actualité brûlante sur les sentiers de la peur.

La dernière tempête, de Ragnar Jonasson
A Reykjavík, l'enquêtrice Hulda Hermansdóttir, la quarantaine, fuit sa famille dysfonctionnelle en se jetant à corps perdu dans le travail. Sa fille Dimma est en perpétuelle crise, et les relations avec son mari, Jo?n, se sont terriblement dégradées. A l'autre bout du pays, dans une ferme d'une vallée reculée de l'est de l'Islande, un couple est l'otage d'une terrible tempête de neige quand un homme vient frapper à leur porte et réclame l'asile pour la nuit. Son discours est décousu, son regard, indéchiffrable. Les rafales reprennent de plus belle, l'électricité est soudain coupée : le couple se retrouve coincé avec l'inconnu. Pour tous, à Reykjavík ou dans la vallée perdue, ces quelques jours avant Noël vont tout faire basculer. La famille de Hulda explose. Et dans la petite ferme, deux mois après les faits, on a retrouvé deux cadavres. Un double meurtre sur lequel Hulda va se jeter pour tenter d'oublier son chagrin et sa colère.

Un thriller islandais pour rafraîchir les beaux jours !

Leur âme au diable, de Marin Ledun
L'histoire commence le 28 juillet 1986 par le braquage, au Havre, de deux camions-citernes remplis d’ammoniac liquide destiné à une usine de cigarettes. 24 000 litres envolés, sept cadavres, une jeune femme disparue.
Les OPJ Nora et Brun enquêtent. Vingt ans durant, des usines serbes aux travées de l’Assemblée nationale, des circuits mafieux italiens aux cabinets de consulting parisiens, ils vont traquer ceux dont le métier est de corrompre, manipuler, contourner les obstacles au fonctionnement de la machine à cash des cigarettiers. David Bartels, le lobbyiste mégalomane qui intrigue pour amener politiques et hauts fonctionnaires à servir les intérêts de European G. Tobacco.
Anton Muller, son homme de main, exécuteur des basses œuvres. Sophie Calder, proxénète à la tête d’une société d’évènementiel sportif.
Ambition, corruption, violence. Sur la route de la nicotine, la guerre sera totale.

Un roman dense qui dépiaute la machinerie capitaliste et le lobbying du tabac, le tout étalé sur une vingtaine d'années.

Le ver à soie, de Robert Galbraith
Owen Quine, écrivain célèbre, a disparu. Il venait d’achever son dernier manuscrit – un sulfureux roman à clés qui dresse le portrait au vitriol de son entourage. De quoi inquiéter bon nombre de personnalités en vue… C’est ce que pressent le détective privé, Cormoran Strike, chargé de l'enquête. Qui aurait intérêt à ce que Quine soit réduit au silence ? Lorsque Strike retrouve le cadavre de l'auteur, assassiné selon un rituel particulièrement atroce, il comprend qu'il a affaire à un tueur impitoyable, tel qu’il n’en encore jamais rencontré dans sa carrière.

Une enquête policière menée par un écrivain. Saviez-vous que  Robert Galbraith est le pseudonyme de l'autrice jeunesse J.K. Rowling ?

Non-fiction

L'inconnu de la poste, de Florence Aubenas
"La première fois que j'ai entendu parler de Thomassin, c'était par une directrice de casting avec qui il avait travaillé à ses débuts d'acteur. Elle m'avait montré quelques-unes des lettres qu'il lui avait envoyées de prison. Quand il a été libéré, je suis allée le voir. Routard immobile, Thomassin n'aime pas bouger hors de ses bases. Il faut se déplacer. Je lui ai précisé que je n'écrivais pas sa biographie, mais un livre sur l'assassinat d'une femme dans un village de montagne, affaire dans laquelle il était impliqué. Mon travail consistait à le rencontrer, lui comme tous ceux qui accepteraient de me voir." Le village, c'est Montréal-la-Cluse. La victime, c'est Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait.

Ce livre est donc l'histoire d'un crime. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes – tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l'enquête policière, L'Inconnu de la poste est le portrait d'une France que l'on aurait tort de dire ordinaire. Car si le hasard semble gouverner la vie des protagonistes de ce récit, Florence Aubenas offre à chacun d'entre eux la dignité d'un destin.

Où suis-je ?, de Bruno Latour
Depuis la terrible expérience du confinement, les États comme les individus cherchent tous comment se déconfiner, en espérant revenir aussi vite que possible au « monde d’avant » grâce à une « reprise » aussi rapide que possible. Mais il y a une autre façon de tirer les leçons de ces épreuves, en tout cas pour le bénéfice de ceux que l’on pourrait appeler les terrestres. Ceux-là se doutent qu’ils ne se déconfineront pas, d’autant que la crise sanitaire s’encastre dans une autre crise autrement plus grave, celle imposée par le Nouveau Régime Climatique. Si nous en étions capables, l’apprentissage du confinement serait une chance à saisir : celle de comprendre enfin où nous habitons, dans quelle terre nous allons pouvoir enfin nous envelopper — à défaut de nous développer à l’ancienne !
Où suis-je ? fait assez logiquement suite au livre précédent Où atterrir – comment s’orienter en politique ? Une fois atterris, parfois violemment, il faut bien que les terrestres explorent le sol où ils vont désormais habiter et retrouvent le goût pour la liberté et l’émancipation mais autrement situées. Tel est l’objet de cet essai sous forme de courts chapitres dont chacun explore une figure possible de cette métaphysique du déconfinement à laquelle nous oblige l’étrange époque où nous vivons.


De sable et de neige, de Chantal Thomas
"L’insaisissable m’a donné la clef du monde."

De sable et de neige, ou l’art de vivre l’instant. Une splendide fresque pour célébrer la beauté des choses et la puissance de leur silence, de la Grande Dune d’Arcachon et la lumière du Cap Ferret jusqu’à la ville de Kyoto sous la neige, un 31 décembre.

Les vagues venant rythmer le récit, comme si l’océan était le résumé de la vie, avec sa dimension tragique, inséparable du sentiment de joie et d’harmonie qu’il sait donner.

Chantal Thomas poursuit ici son voyage dans l’intimité de la mémoire, à travers une langue d’élégance et de grâce, pour exprimer les sensations les plus fugitives et les plus essentielles dont nous sommes tissés. Et pour dire le lien d’amour entre une fille et son père : sa force d’absolu.

Commentaires

  1. je viens de lire Age tendre de Clementine Bauvais , et c'est juste le livre qu'il faut pour decompresser sans mievrerie. Ce livre aborde des sujets réels avec justesse et qui laisse un sourire .


    RépondreSupprimer
  2. Trois de valerie Perrin est un livre que j'ai literallment devoré.

    RépondreSupprimer
  3. Super ! Perso je viens de commencer Leur âme au diable, pour l'instant j'aime beaucoup le style, affaire à suivre!
    Claire

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire