Nouveautés estivales
Et voici quelques nouveautés à glisser dans la valise. Toute l'équipe de la bibliothèque vous souhaite un très bel été et reste ouverte pendant toutes les vacances.
- Baudelaire et Jeanne, de Brigitte Kernel
- Le choc de Carnac, de Sophie Marvaud
- Dans l'ombre du loup, d'Olivier Merle
- Dieu, le temps, les hommes et les anges, d'Olga Tokarczuk
- Les graciées, de Kiran Millwood Hargrave
- Jeu blanc, de Richard Wagamese
- Un livre de martyrs américains, de Joyce Carol Oates
- La vie en relief, de Philippe Delerm
- Le murder club du jeudi, de Richard Osman
- Les chiens de Pasvik, d'Olivier Truc
- Metropolis de Philip Kerr
Baudelaire et Jeanne, de Brigitte Kernel
Quand Charles Baudelaire rencontre, en 1842, Jeanne Duval, jeune comédienne du Théâtre de la Porte Saint-Martin peinant à se faire un nom, le poète ne connaît pas encore la notoriété et entame tout juste l'écriture du recueil qui le rendra célèbre, Les Fleurs du mal.
Mais cette relation passionnelle, qui permettra à Charles d'écrire certains de ses plus beaux poèmes est mal accueillie par ses contemporains. En effet, Jeanne est une « mulâtresse », originaire d'Haïti ou d'une autre île, dit-on, sans trop savoir comme elle est arrivée à Paris. La couleur de sa peau dérange autant que ses origines populaires, sa gouaille, son goût pour les faubourgs et les guinguettes.
Dans cet ouvrage, plus récit que biographie, Brigitte Kernel revient sur cet amour aussi intense que tumultueux, s'appuyant notamment sur la riche correspondance de Baudelaire. Une passion dévorante qui consumera le poète comme elle lui inspirera ses plus belles œuvres.
Au Ve millénaire avant l'ère commune, dans la région de Carnac, l'arrivée de cultivateurs sédentaires sème le trouble chez deux autres tribus : les chasseurs des forêts et les pêcheurs de la côte. Le commerçant Longues-jambes se propose d'intervenir comme médiateur, ce qui ne conduit qu'à son assassinat. Pour faire cesser la guerre qui s'ensuit, trois femmes proposent de retrouver le meurtrier.
Vous êtes-vous déjà demandé à quoi pouvait ressembler les Miss Marple de la préhistoire ? Nous aussi !
Dans l'ombre du loup, d'Olivier Merle
Un flic pas comme les autres qui avance, pas à pas, dans l'ombre du loup...
A Rennes, l'officier de police Hubert Grimm affronte une affaire obsédante : un notable, M. Kerdegat, personnage désagréable et méprisant, reçoit coups de téléphone et lettres anonymes. Il y a aussi cet homme en scooter qui semble traquer les moindres faits et gestes du chef d'entreprise.
Jusqu'au jour où l'employée de maison des Kerdegat tombe, devant la demeure familiale, sur un corps découpé en morceaux. La tête du cadavre est introuvable...
Un polar lauréat du prix Charles-Exbrayat.
Dieu, le temps, les hommes et les anges, d'Olga Tokarczuk
Antan a tout l'air de n'être qu'un paisible village polonais. L'existence y est ponctuée par le temps ; le temps d'aimer, de souffrir puis de mourir. Antan est situé au centre de l'univers - cœur du monde, cœur des hommes, cœur de l'Histoire. Mais qui préside à son destin ? Dieu, qui du haut des cieux lui envoie les maux et les bonheurs dévolus aux humains, ou le châtelain Popielski, envoûté par le Jeu du labyrinthe que lui a offert le rabbin qui, d'un coup de dés, renverse peut-être l'ordre des choses ? Un homme se transforme en bête, les âmes des morts errent sur le bourg jusqu'à se croire vivantes, des animaux parlent à une vieille folle, au cours ordinaire de la vie se substitue brutalement la guerre et son cortège d'événements diaboliques...
Roman polonais, lauréate du Prix Nobel de littérature 2019
Les graciées, de Kiran Millwood Hargrave
1617, Vardø, au nord du cercle polaire, en Norvège.
Maren Magnusdatter, vingt ans, regarde depuis le village la violente tempête qui s’abat sur la mer. Quarante pêcheurs, dont son frère et son père, gisent sur les rochers en contrebas, noyés. Ce sont les hommes de Vardø qui ont été ainsi décimés, et les femmes vont désormais devoir assurer seules leur survie.
Trois ans plus tard, Absalom Cornet débarque d’Écosse. Cet homme sinistre y brûlait des sorcières. Il est accompagné de sa jeune épouse norvégienne, Ursa. Enivrée et terrifiée par l’autorité de son mari, elle se lie d’amitié avec Maren et découvre que les femmes peuvent être indépendantes. Absalom, lui, ne voit en Vardø qu’un endroit où Dieu n’a pas sa place, un endroit hanté par un puissant démon.
Inspiré de faits réels, Les Graciées captive par sa prose, viscérale et immersive.
Jeu blanc, de Richard Wagamese
Cloîtré dans un centre de désintoxication, Saul Indian Horse a décidé de raconter son histoire : son enfance au cœur du Canada, bercée par les légendes et les traditions ojibwés, rythmée par la récolte du riz et la pêche ; son exil à huit ans avec sa grand-mère, suite à un hiver particulièrement dur ; son adolescence, passée dans un internat où des Blancs se sont efforcés d’effacer en lui toute trace d’indianité. C’est pourtant au cœur de cet enfer que Saul trouve son salut, grâce au hockey sur glace. Joueur surdoué, il entame une carrière parmi les meilleurs du pays. Mais c’est sans compter le racisme qui règne dans le Canada des années 1970, même au sein du sport national.
Ce petit bijou nous a été chaudement recommandé par un lecteur !
Un livre de martyrs américains, de Joyce Carol Oates
2 novembre 1999. Luther Dunphy prend la route du Centre des femmes d'une petite ville de l'Ohio et tire sur le Dr Augustus Voorhees, l'un des " médecins avorteurs " de l'hôpital. De façon remarquable, Joyce Carol Oates dévoile les mécanismes qui ont mené à cet acte meurtrier et offre le portrait acéré d'une société ébranlée dans ses valeurs profondes. Entre les fœtus avortés, les médecins assassinés ou les " soldats de Dieu " condamnés à la peine capitale, qui sont les véritables martyrs ?
Un sujet difficile pour ce livre, qui mérite pourtant d'être traité.
La vie en relief, de Philippe Delerm
Être riche, à chaque époque de notre existence, de tous les moments qu’on a vécus, qu’on vit, qu’on vivra encore : c’est cela, la vie en relief. Voir ses souvenirs et ses sensations non pas additionnés les uns aux autres, mais comme démultipliés, à l’infini. Vivre comme si c’était la première fois. Trouver de la beauté dans l’ordinaire des choses. Aimer vieillir, écouter le bruit du temps qui passe.
Viellir, vaste sujet, heureusement que la lecture permet de rester jeune dans sa tête !
Le murder club du jeudi, de Richard Osman
Elizabeth, Joyce, Ibrahim et Ron frisent peut-être les quatre-vingts ans, mais ils en ont encore sous le capot. Et en dépit de leurs carrières très différentes – depuis le psychiatre jusqu’à l’ex-syndicaliste, sans compter la probable carrière d’espionne d’Elizabeth –, un passe-temps insolite les unit, bien plus exotique qu’une partie de scrabble. Tous les jeudis, le quatuor s’attelle à de vieilles affaires de meurtre non résolues, bien décidé à en découvrir le fin mot là où la police a échoué.
Aussi, lorsque l'associé du directeur de leur maison de retraite est retrouvé assassiné dans sa cuisine, les quatre acolytes y voient l’occasion d’exercer leurs talents sur une affaire toute fraîche.
De quoi donner des idées aux plus férus de polar d'entre nous.
Les chiens de Pasvik, d'Olivier Truc
Ruoššabáhkat, « chaleur russe », c’est comme ça qu’on appelait ce vent-là. Ruoššabáhkat, c’est un peu l’histoire de la vie de Piera, éleveur de rennes sami dans la vallée de Pasvik, sur les rives de l’océan Arctique. Mystérieuse langue de terre qui s’écoule le long de la rivière frontière, entre Norvège et Russie. Deux mondes s’y sont affrontés dans la guerre, maintenant ils s’observent, s’épient. La frontière ? Une invention d’humains. Des rennes norvégiens passent côté russe. C’est l’incident diplomatique. Police des rennes, gardes-frontières du FSB, le grand jeu. Qui dérape. Alors surgissent les chiens de Pasvik.
Mafieux russes, petits trafiquants, douaniers suspects, éleveurs sami nostalgiques, politiciens sans scrupules, adolescentes insupportables et chiens perdus se croisent dans cette quatrième enquête de la police des rennes. Elle marque les retrouvailles – mouvementées – de Klemet et Nina aux confins de la Laponie, là où l’odeur des pâturages perdus donne le vertige.
Passez la canicule sous la fraîcheur de Laponie
Metropolis de Philip Kerr
Berlin, 1928. Les corps de quatre prostituées sont retrouvés massacrés dans le même quartier. Bernie Gunther, jeune flic idéaliste à la brigade des mœurs est invité à rejoindre le chef de la Kripo pour enquêter sur cette sinistre affaire.
Alors que ces meurtres laissent la population indifférente, le père de l’une des victimes, un chef de la pègre très influent, est prêt à tout pour se venger de l’assassin de sa fille.
Dès lors qu’une nouvelle vague de victimes, des vétérans de guerre handicapés, déferle sur la ville, Bernie est confronté au silence imposé par la voix montante du nazisme.
Une première enquête aux allures de course contre la montre dans un Berlin sous tension, à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
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