Du nouveau !

 

Aujourd'hui, nous vous présentons les nouveautés arrivées pendant l'été. Toute l'équipe vous souhaite une joyeuse rentrée !

  • Adieu Zanzibar, d'Abdulrazak  Gurnah
  • L'âge d'or, de Renée Rosen
  • La boîte à magie, de Camille Lackberg
  • Le bureau des affaires occultes, d'Eric Fouassier
  • La carte postale, d'Anne Berest
  • La charmante librairie des jours heureux, de Jenny Colgan
  • L'eau du lac n'est jamais douce, de Giulia Caminito
  • La femme qui en savait trop, de Marie Benedict
  • Le jeune homme, d'Annie Ernaux
  • Le poids du papillon, d'Erri de Luca
  • Sel, de Jussi Adler-Olsen
  • Tout le bleu du ciel, de Melissa da Costa
  • Un homme sans histoires, de Nicolas Carreau
  • Roman d'un berger, d'Ernst Wiechert
Bande dessinée
  • Bien sûr, Monsieur Proust, de Chloé Cruchaudet
Non-fiction
  • Les actes de la joie, de Robert Mishrani


Adieu Zanzibar, d'Abdulrazak Gurnah
Un matin de 1899, dans une petite ville côtière d'Afrique de l'Est, Hassanali se met en chemin pour la mosquée dont il est le muezzin. Sa marche est interrompue et son destin vacille lorsqu'il croise la route d'un Anglais épuisé qui s'effondre à ses pieds. Cet homme écrivain, voyageur et orientaliste, se lie bientôt avec le muezzin et lui raconte son existence chahutée.
Rapidement, et malgré tout ce qui les sépare, l'étranger voyageur va tomber fou d'amour pour la soeur d'Hassanali. De cette passion naîtra une fille, puis une petite-fille qui auront aussi à subir les conséquences de cet amour maudit.

De l'Afrique coloniale au Londres des sixties, Abdulrazak Gurnah, auteur tanzanien Prix Nobel de littérature, fait entendre la fragile voix des réprouvés.
L'âge d'or, de Renée Rosen
Enfant, Alva a assisté à la ruine de son père et à la déchéance de sa famille. Depuis, elle s’est juré de ne plus jamais connaître la misère et de prendre sa revanche sur le destin.
Mais dans cette Amérique du tournant du xxe siècle, tenue d’une main de fer par une bourgeoisie vieillissante sûre de ses privilèges, quelle place pour une femme, certes ambitieuse mais roturière ?
Le mariage, d’abord. À force de manigances, Alva épouse un héritier Vanderbilt et s’assure ainsi une fortune colossale.
L’image, ensuite. Invitations fastueuses, bals extravagants, Alva ne recule devant rien. Et tant pis pour celles qui ne voient en elle qu’une cocotte parvenue.
La couronne, enfin. Alva va trouver sur son chemin la reine de la ruche, celle qui fait et défait les réputations, adoube ou exclut selon son bon plaisir : Caroline Astor.
Pendant trente ans, les deux femmes vont se livrer une guerre qui deviendra légendaire. Et façonner au passage une figure plus moderne de la femme, plus émancipée, capable de s’assumer seule dans le monde, en dehors d’un riche époux volage.

Un roman inspiré de faits réels

La boîte à magie, de Camille Lackberg
Qu'est-il arrivé à Tuva, une mère célibataire dont le corps dénudé et transpercé d'épées est retrouvé dans une boîte ? Alors que la scène de crime laisse penser à un tour de magie qui aurait tourné au drame, Mina Dahbiri, détective de renommée et hypocondriaque est dépêchée sur cette affaire des plus burlesques. Nouvelle arrivée dans une équipe de la brigade criminelle de Stockholm, elle ne parvient pas à dénicher la moindre piste intéressante.
Pour multiplier ses chances de résoudre ce crime infâme, elle décide de faire appel à Vincent Walder, la star mentaliste qui affole le petit écran et la scène suédoise avec ses shows surdimensionnés.

Le nouveau roman de la maitresse du polar suédois.

Le bureau des affaires occultes, d'Eric Fouassier
Automne 1830, dans un Paris fiévreux encore sous le choc des Journées révolutionnaires de juillet, le gouvernement de Louis-Philippe, nouveau roi des Français, tente de juguler une opposition divisée mais virulente. Valentin Verne, jeune inspecteur du service des mœurs, est muté à la brigade de Sûreté fondée quelques années plus tôt par le fameux Vidocq. Il doit élucider une série de morts étranges susceptible de déstabiliser le régime.
Car la science qui progresse, mêlée à l'ésotérisme alors en vogue, inspire un nouveau type de criminalité. Féru de chimie et de médecine, cultivant un goût pour le mystérieux et l'irrationnel, Valentin Verne sait en décrypter les codes. Nommé par le préfet à la tête du « bureau des affaires occultes », un service spécial chargé de traquer ces malfaiteurs modernes, il va donner la preuve de ses extraordinaires compétences. Mais qui est vraiment ce policier solitaire, obsédé par la traque d'un criminel insaisissable connu sous le seul surnom du Vicaire ?

Un polar historique dans la lignée de Vidoq et Nicolas Le Floch

La carte postale, d'Anne Berest
« La carte postale est arrivée dans notre boîte aux lettres au milieu des traditionnelles cartes de voeux. Elle n’était pas signée, l’auteur avait voulu rester anonyme. Il y avait l’opéra Garnier d’un côté, et de l’autre, les prénoms des grands-parents de ma mère, de sa tante et son oncle, morts à Auschwitz en 1942. Vingt ans plus tard, j’ai décidé de savoir qui nous avait envoyé cette carte postale, en explorant toutes les hypothèses qui s’ouvraient à moi. Ce livre m’a menée cent ans en arrière. J’ai retracé le destin romanesque des Rabinovitch, leur fuite de Russie, leur voyage en Lettonie puis en Palestine. Et enfin, leur arrivée à Paris, avec la guerre et son désastre. J’ai essayé de comprendre pourquoi ma grand-mère Myriam fut la seule qui échappa à la déportation. Et d’éclaircir les mystères qui entouraient ses deux mariages. Le roman de mes ancêtres est aussi une quête initiatique sur la signification du mot “Juif” dans une vie laïque. »

Entre le récit des origines et l'enquête familiale, voici le Prix Renaudot des lycéens.

La charmante librairie des jours heureux, de Jenny Colgan
Nina est fière de travailler à la bibliothèque de Birmingham, mais elle se rend compte qu'au lieu de vivre au milieu des livres qu'elle adore, elle passe surtout son temps dans l'arrière-salle à faire de l'informatique. Tout ce qui faisait sa joie a disparu et lui manque terriblement : le contact avec les gens, papoter avec les habitués, s'assurer que chaque lecteur va trouver le livre qui lui convient... C'est alors qu'elle répond à un projet un peu fou. Et si elle montait une petite librairie itinérante dans les Highlands écossais ? Un minuscule stock de livres, mais pas d'ordinateur ! Et qui sait, malgré le froid rigoureux, peut-être trouvera-t-elle un nouveau sens à sa vie dans cette communauté chaleureuse ?

Vivre au milieu des livres, on en rêve tous et toutes, Nina l'a fait.

L'eau du lac n'est jamais douce, de Giulia Caminito
Notre mère ressemble à une héroïne de bande dessinée, à Anna Magnani au cinéma, elle braille, ne capitule jamais, cloue le bec à tout le monde. Mariano et moi sommes dans le couloir qui conduit aux chambres, culottes courtes et mollets raides, et sans ciller nous fixons notre peur : ne pas être comme Antonia, ne jamais être à la hauteur, ne remporter aucune bataille.“
Antonia, une femme fière et têtue, s’occupe d’un mari handicapé et de quatre enfants. Pauvre et honnête, elle ne fait pas de compromis et croit au bien commun. Pourtant, elle inculque à sa fille le seul principe qui vaille : ne compter que sur ses propres capacités. Et sa fille apprend : à ne pas se plaindre, à lire des livres, à se défendre, toujours hors de propos, hors de la mode, hors du temps. Mais sa violence, tapie tel un serpent, ne cesse de grandi.

Nous sommes en l’an 2000, les grandes batailles politiques et civiles n’existent plus, seul compte le combat pour affirmer sa place dans le monde.

La femme qui en savait trop, de Marie Benedict
En 1933, à 19 ans, Hedy Kiesler, séduisante actrice viennoise d'origine juive, épouse Friedrich Mandl, un riche marchand d'armes proche de Mussolini. Conscients de la menace qui vient d’Allemagne, ses parents cherchent, par ce mariage, à la protéger, quitte à accepter pour cela une conversion au catholicisme. Malheureusement, Mandl s’avère être un homme possessif et opportuniste. D’abord opposé à l’Anschluss, il finit par retourner sa veste et obtient les faveurs de Hitler. Horrifiée, Hedy décide de s’enfuir.
Installée aux États-Unis, elle rencontre le directeur de la MGM et devient sous ses mains Hedy Lamarr, superstar hollywoodienne. Malgré le faste et les mondanités, elle ne peut cependant oublier l’Europe et décide de contribuer à sa façon à l'effort de guerre. Grâce à son intelligence et avec l'aide d’un musicien, elle conçoit un système de codage des transmissions révolutionnaire – technologie qui sera à l’origine, entre autres, du Wifi et de nos téléphones portables. Mais comment accorder le moindre crédit scientifique à la plus belle femme du monde, d'origine autrichienne de surcroît ?

Dans ce récit à la première personne, entre Vienne et Hollywood, Marie Benedict redonne vie à une femme hors du commun, dont le plus grand rôle fut oublié, voire ignoré, durant des décennies...

Le jeune homme, d'Annie Ernaux
En quelques pages, à la première personne, Annie Ernaux raconte une relation vécue avec un homme de trente ans de moins qu'elle. Une expérience qui la fit redevenir, l'espace de plusieurs mois, la "fille scandaleuse" de sa jeunesse. Un voyage dans le temps qui lui permit de franchir une étape décisive dans son écriture. Ce texte est une clé pour lire l'oeuvre d'Annie Ernaux - son rapport au temps et à l'écriture.

Le poids du papillon, d'Erri de Luca
Quelque part dans les Alpes italiennes, un chamois domine sa harde depuis des années. D'une taille et d'une puissance exceptionnelles, l'animal pressent pourtant que sa dernière saison en tant que roi est arrivée. En face de lui, un braconnier revenu vivre en haute montagne, ses espoirs en la Révolution déçus, sait lui aussi que le temps joue contre lui. Sa dernière ambition de chasseur sera d'abattre le seul animal qui lui ait toujours échappé. Et puis, face à ses deux forces, il y a la délicatesse tragique d'une paire d'ailes, cette "plume ajoutée au poids des ans".

Le poids du papillon nous offre une épure poétique d'une très grande beauté. Erri De Luca condense ici sa vision de l'homme et de la nature pour affirmer plus que jamais son talent de conteur, indifférent à toutes les modes littéraires.

Sel, de Jussi Adler-Olsen
En replongeant dans une affaire non résolue datant des années 1980, Carl Mørk et l’équipe du Département V découvrent avec stupeur que depuis trente ans, un tueur particulièrement rusé choisit avec une régularité effrayante une victime et l’élimine en déguisant ce meurtre en accident ou en suicide. À chaque fois, sur le lieu du crime, un petit tas de sel. Sur fond de restrictions sanitaires dues au Covid-19, Mørk et ses acolytes se lancent dans une enquête dont ils n’imaginent pas l’ampleur.

Un roman dont le cadre risque de vous sentir familier


Tout le bleu du ciel, de Melissa da Costa
Petitesannonces.fr : Jeune homme de 26 ans, condamné à une espérance de vie de deux ans par un Alzheimer précoce, souhaite prendre le large pour un ultime voyage. Recherche compagnon(ne) pour partager avec moi ce dernier périple.
Émile a décidé de fuir l’hôpital, la compassion de sa famille et de ses amis. À son propre étonnement, il reçoit une réponse à cette annonce. Trois jours plus tard, devant le camping-car acheté secrètement, il retrouve Joanne, une jeune femme coiffée d’un grand chapeau noir qui a pour seul bagage un sac à dos, et qui ne donne aucune explication sur sa présence.
Ainsi commence un voyage stupéfiant de beauté. À chaque détour de ce périple naissent, à travers la rencontre avec les autres et la découverte de soi, la joie, la peur, l’amitié, l’amour qui peu à peu percent la carapace de douleurs d’Émile.

Un livre aux dialogues impeccables et aux personnages touchants d’humanité. 

Un homme sans histoires, de Nicolas Carreau
Henri Reille a toujours préféré l’ennui aux ennuis.
Quand la plupart des gens tentent par tous les moyens de se distinguer de leurs semblables, il s’ingénie à ne se différencier en rien de quiconque. Ponctuel, il quitte chaque matin à 7h52 précises le 32 rue du Lavoir à Belprat, pour être à 8h au bureau où il exerce l’expertise comptable. La seule chose en ce bas monde qui puisse lui faire perdre son sang-froid serait le vol de ses boutons de manchette légués par son grand-père. Et c’est exactement ce qui va lui arriver.
Malgré lui, il commet l’irréparable et devient un fugitif. À ses trousses : un mystérieux homme au chapeau et à la gabardine qui va le traquer, des archives de Munich au bateau de fortune dont le capitaine n’a de marin que la vareuse, de Grand Central Terminal à la frontière du Mexique qu’il est le seul à franchir clandestinement dans ce sens.

Une cavale effrénée qui va enfin donner une histoire à celui qui n’en avait pas. Une épopée renversante, portée par une plume jubilatoire et un don pour le rocambolesque.

Roman d'un berger, d'Ernst Wiechert
Dans un village à la lisière de la civilisation, Michaël, fils d'une veuve, clôt son enfance par un exploit. Tous pensent alors que s'ouvre à lui un destin à remuer le monde. Mais la nature, l'amour et l'amitié bouleversent la destinée de ce jeune berger.

Écrit pendant l'entre-deux guerres, un roman qui nous fait remonter le temps.

Bande dessinée

Bien sûr, Monsieur Proust, de Chloé Cruchaudet
Grâce à de multiples sources, Chloé Cruchaudet tisse le portrait dévoué et passionné de Céleste Albaret, gouvernante et parfois secrétaire de Marcel Proust jusqu'à sa mort, en 1922. Elle révèle leur lien, l'écrivain sous toutes ses aspérités, l'atmosphère d'une époque et les dessous de la construction d'une fiction. Monde réel et monde fantomatique s'entremêlent pour nourrir ce sublime diptyque.

Cette bande dessinée adulte met en lumière une femme de l'ombre

Non-fiction

Les actes de la joie, de Robert Mishrani
L'auteur se propose de dire les contenus du bonheur, en tant que celui-ci est l'activité toujours possible et toujours pensable d'un sujet libre, et une réalité à la fois extrême et accessible.
Il s'agit aussi d'établir les conditions d'accès à ce bonheur et de déployer en même temps les actes qui le constituent. Car le bonheur d'être est plus qu'un " état " de conscience ou une condition " sociale ; il est l'unité synthétique de quelques formes actives de la joie. La méthode employée ici n'est pas séparable de la doctrine. La phénoménologie en première personne décrit ici le sujet comme libre désir et comme réflexion fondatrice ; cette phénoménologie est existentielle parce qu'elle est opérée par l'existant pour l'existant, se saisissant comme sujet actif.




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