Nouveautés d'automnes

Avec un peu de retard (il faut dire que la saison est chargée !), voici les dernières nouveautés adulte. Volume oblige, vous retrouverez les nouveautés jeunesse dans un article séparé !

Côté Actualités, tout comme nous, les livres prêtés par la médiathèque départementale ont bientôt fait un tour autour du soleil. Pensez à les ramener, vous en retrouverez des nouveaux très prochainement !

Romans adulte

  • L'air était tout en feu, de Camille Pascal
  • Angélique, de Guillaume Musso
  • Changer l'eau des fleurs, de Valérie Perrin
  • Cher Connard, de Virgine Despentes
  • Clara lit Proust, de Stéphane Carlier
  • Les habitués du temps suspendu, de Rebecca Benhamou
  • L'homme peuplé, de Franck Bouysse
  • Ma vie rurale, de Cécile Iordanoff
  • On était des loups, de Sandrine Collette
  • Les ténèbres et la nuit, de Michael Connelly
  • Trouver refuge, de Christophe Ono-dit-Biot
  • Les vertueux, de Yasmina Khadra
  • L'affaire de Road Hill House, de Kate Summerscale
  • L'archipel des oubliés, de Nicolas Beuglet
  • Au vent mauvais, de Kaouther Adimi
  • Le chemin des estives, de Charles Wright
  • En salle, de Claire Baglin
  • La fille de l'ogre, de Catherine Bardon
  • Les furtifs, d'Alain Damasio
  • Identités croisées, d'Harlan Coben
  • L'île haute, de Valentine Goby
  • Le jardin des cendres, de Françoise Chandernagor
  • Une chose à cacher, d'Elizabeth George
  • Une heure de ferveur, de Muriel Barbery
  • Les Méditerranéennes, de Emmanuel Ruben

Essais

  • Chez soi, une odyssée de l'espace domestique, de Mona Chollet
  • Vandana Shiva, pour une désobéissance créatrice, de Vandana Shiva et Lionel Astruc

Romans adulte

L'air était tout en feu, de Camille Pascal
27 avril 1718. Un incendie ravage le Petit-Pont, menaçant Notre-Dame. Alors qu'à Paris l'air est tout en feu, au château de Sceaux, la duchesse du Maine souffle sur un autre brasier bien plus dangereux pour le Régent, celui du complot.
Mariée à l'aîné des bâtards de Louis XIV, haute comme trois pommes mais animée de l'orgueil d'une princesse du sang, cette précieuse règne sur sa petite cour de beaux esprits comme sur son mari. Soutenue en secret par le prince de Cellamare, ambassadeur du roi d'Espagne, et encouragée par les survivants de la vieille cour du Roi-Soleil, elle va intriguer avec passion.
Ainsi, en ce printemps 1718, un vent de fronde se lève sur la France et une véritable course-poursuite pour le pouvoir s'engage entre la duchesse d'un côté et le Régent de l'autre.

À travers les méandres des conspirations politiques, les haines familiales et une galerie de portraits tous plus extravagants les uns que les autres, Camille Pascal fait renaître avec virtuosité le temps enflammé et haletant de la Régence.

Angélique, de Guillaume Musso
Même les anges ont leurs démons...
Paris, Noël 2021.
Après un accident cardiaque, Mathias Taillefer se réveille dans une chambre d’hôpital. Une jeune fille inconnue se tient à son chevet. C’est Louise Collange, une étudiante venue jouer bénévolement du violoncelle aux patients. Lorsqu’elle apprend que Mathias est flic, elle lui demande de reprendre une affaire un peu particulière. D’abord réticent, Mathias accepte finalement de l’aider, les plongeant ainsi, tous les deux, dans un engrenage mortel. Ainsi commence une enquête hors du commun, dont le secret tient à la vie qu’on aurait voulu mener, l’amour qu’on aurait pu connaître, et la place qu’on espère encore trouver…

Fiévreux, inattendu, exaltant, un labyrinthe d'émotions où les certitudes d'une page ne sont jamais celles de la suivante.

Changer l'eau des fleurs, de Valérie Perrin
Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se réchauffer dans sa loge où rires et larmes se mélangent au café qu'elle leur offre. Son quotidien est rythmé par leurs confidences. Un jour, parce qu'un homme et une femme ont décidé de reposer ensemble dans son carré de terre, tout bascule. Des liens qui unissent vivants et morts sont exhumés, et certaines âmes que l'on croyait noires, se révèlent lumineuses.

Après l'émotion et le succès des Oubliés du dimanche, Valérie Perrin nous fait partager l'histoire intense d'une femme qui, malgré les épreuves, croit obstinément au bonheur

Cher Connard, de Virgine Despentes
C'est une suite de lettres entre amis qui se sauvent la vie. Dans ce roman épistolaire, Virginie Despentes revient sur le thème qui unit tous ses livres - comment l'amitié peut naître entre personnes qui n'ont à priori rien à faire ensemble.
Rebecca a dépassé la cinquantaine, elle est actrice, elle est toujours aussi séduisante. Oscar a quarante-trois ans, il est un auteur un peu connu, il écoute du rap en essayant d'écrire un nouveau livre. Ils sont des transfuges de classe que la bourgeoisie n'épate guère. Ils ont l'un comme l'autre grandi et vieilli dans la culture de l'artiste défoncé tourmenté et sont experts en polytoxicomanie, mais pressentent qu'il faudrait changer leurs habitudes. Zoé n'a pas trente ans, elle est féministe, elle ne veut ni oublier ni pardonner, elle ne veut pas se protéger, elle ne veut pas aller bien. Elle est accro aux réseaux sociaux - ça lui prend tout son temps.
Ces trois-là ne sont pas fiables. Ils ont de grandes gueules et sont vulnérables, jusqu'à ce que l'amitié leur tombe dessus et les oblige à baisser les armes.
Il est question de violence des rapports humains, de postures idéologiques auxquelles on s'accroche quand elles échouent depuis longtemps à saisir la réalité, de la rapidité et de l'irréversibilité du changement. Roman de rage et de consolation, de colère et d'acceptation, Cher connard présente une galerie de portraits d'êtres humains condamnés à bricoler comme ils peuvent avec leurs angoisses, leurs névroses, leurs addictions aux conflits de tous ordres, l'héritage de la guerre, leurs complexes, leurs hontes, leurs peurs intimes et finalement - ce moment où l'amitié est plus forte que la faiblesse humaine.

Le temps d'un roman, oubliez votre langage châtié !

Clara lit Proust, de Stéphane Carlier
"Proust. Avant, ce nom mythique était pour elle comme celui de certaines villes – Capri, Saint-Pétersbourg... – où il était entendu qu’elle ne mettrait jamais les pieds." Clara est coiffeuse dans une petite ville de Saône-et-Loire. Son quotidien, c’est une patronne mélancolique, un copain beau comme un prince de Disney, un chat qui ne se laisse pas caresser. Le temps passe au rythme des histoires du salon et des tubes diffusés par Nostalgie, jusqu’au jour où Clara rencontre l’homme qui va changer sa vie : Marcel Proust. 

Tendre, ironique et attachant, ce récit d’une émancipation est aussi un formidable hommage au pouvoir des livres

Les habitués du temps suspendu, de Rebecca Benhamou
Un matin de décembre, Lila, une jeune violoncelliste, joue un air de Bach pour les habitués du Temps suspendu, un café de la rive gauche, à Paris. Parmi eux, il y a le vieux Salomon, un horloger à la retraite qui, grâce à cette musique, voyage vers un ailleurs qu’il croyait oublié. Vers une contrée située de l’autre côté de la Méditerranée, qu’il a fuie cinquante ans auparavant – un lieu dont était aussi originaire le père de Lila.
Commence alors un échange entre deux déracinés, qui se croisent depuis des années, sans vraiment se connaître. Ils se racontent l’exil, la guerre, le temps qui passe, l’amour. Ils partagent cette terre idéalisée qui a vu naître l’un, mais pas l’autre, et qui pourtant prend toute la place. D'un souvenir à l'autre, d'un rêve à l'autre, c'est toute une existence, tout un pays, qui revient à la vie...
Alors, quand se pose la question d’y retourner, le vieux Salomon hésite. À son âge, à quoi bon abîmer ses souvenirs en les confrontant à la réalité ?

Inspiré de la vie du grand-père de l’autrice, qui a un jour quitté l'Algérie pour ne plus jamais y retourner, ce premier roman oscille entre le fantasme du pays que l’on perd et celui que l’on reçoit en héritage.

L'homme peuplé, de Franck Bouysse
Harry, romancier en panne d'inspiration, achète sur un coup de tête une ferme à l'écart d'un village perdu. C'est l'hiver. La neige et le silence recouvrent tout. Les conditions semblent idéales pour se remettre au travail. Mais Harry se sent vite épié, en proie à un malaise devant les événements étranges qui se produisent.
Et si l'inspiration n'était qu'une manière d'accueillir les fantômes ?

Un suspense somptueusement orchestré où les fatalités familiales rencontrent les chimères d'un grand écrivain.

Ma vie rurale, de Cécile Iordanoff
Ma vie rurale ou la vie d’une fille de Paris qui a quitté un producteur de films pour un producteur de veaux (bio !)
Sans trop savoir pourquoi, si ce n’est prendre la vague du retour à la nature, une Parisienne quitte sa vie de citadine pour s’installer à la campagne. Elle est réalisatrice de films, rêve d’une ferme idéale, rencontre un éleveur de veaux et s’installe dans sa maison. Elle passe son permis de chasse, s’enchante et se désenchante mais s’intègre et ne repartira plus. C’est drôle, léger et pétillant. 

Cécile Iordanoff propose dans ce livre un regard réaliste et tendre sur la confrontation entre deux mondes.

On était des loups, de Sandrine Collette
Ce soir-là, quand Liam rentre des forêts montagneuses où il est parti chasser, il devine aussitôt qu’il s’est passé quelque chose. Son petit garçon de cinq ans, Aru, ne l’attend pas devant la maison. Dans la cour, il découvre les empreintes d’un ours. À côté, sous le corps inerte de sa femme, il trouve son fils. Vivant. Au milieu de son existence qui s’effondre, Liam a une certitude. Ce monde sauvage n’est pas fait pour un enfant. Décidé à confier son fils à d’autres que lui, il prépare un long voyage au rythme du pas des chevaux. Mais dans ces profondeurs, nul ne sait ce qui peut advenir. Encore moins un homme fou de rage et de douleur accompagné d’un enfant terrifié.

Un parcours initiatique et une ode à la paternité.

Les ténèbres et la nuit, de Michael Connelly
À Los Angeles, l'inspectrice Renée Ballard enquête sur le meurtre de Javier Raffa, un garagiste endetté. Elle établit un lien avec une ancienne affaire non résolue sur laquelle a travaillé l'illustre Harry Bosch. Désormais à la retraite, il accepte de reprendre du service pour aider sa collègue.

Le retour de Michael Connelly, toujours aussi efficace !

Trouver refuge, de Christophe Ono-dit-Biot
Tout est allé très vite : d'abord des gestes d'intimidation, puis des menaces directes. Un soir, Sacha et Mina décident de fuir la France avec leur petite fille Irène. Ils laissent derrière eux un pays qui a plongé dans le nationalisme, l'ignorance et l'intolérance, dirigé par un nouveau président qui a lancé des hommes après eux. Quel secret explosif veut-il protéger ? Pour se mettre à l'abri, ils ont le projet insensé de rejoindre le mont Athos, sanctuaire érigé de monastères fortifiés où l'on vit encore selon les règles byzantines. Il est interdit aux femmes depuis le XIᵉ siècle, mais il a toujours protégé ceux qui y cherchaient refuge. Brutalement séparé de Mina, Sacha s'y retrouve avec sa fille, qui découvre, émerveillée, les rites et les récits de cet éden bordé par la Méditerranée ainsi que les joies prodiguées par une nature grandiose. Mais le danger les guette à tout instant. Déterminée à tenter l'impossible, Mina parviendra-t-elle à sauver sa famille ? 

Ode lumineuse à la transmission d'un père à sa fille, bouleversant portrait de femme, ce roman est une invitation à embrasser l'amour et les livres, la nature et la beauté. Il célèbre aussi magnifiquement l'Histoire et les histoires dont nous sommes faits.

Les vertueux, de Yasmina Khadra
J'ai vécu ce que j'avais à vivre et aimé du mieux que j'ai pu. Si je n'ai pas eu de chance ou si je l'ai ratée d'un cheveu, si j'ai fauté quelque part sans faire exprès, si j'ai perdu toutes mes batailles, mes défaites ont du mérite - elles sont la preuve que je me suis battu. Algérie, 1914. Yacine Chéraga n'avait jamais quitté son douar lorsqu'il est envoyé en France se battre contre les "Boches". De retour au pays après la guerre, d'autres aventures incroyables l'attendent. Traqué, malmené par le sort, il n'aura, pour faire face à l'adversité, que la pureté de son amour et son indéfectible humanité.

Les Vertueux est un roman majeur, la plus impressionnante des œuvres de Yasmina Khadra.

L'affaire de Road Hill House, de Kate Summerscale
Au lendemain d'une nuit pourtant bien calme, Saville Kent, cinq ans, disparaît. Sous le choc, les habitants de cette grande demeure du Wilthshire doivent faire face à deux évidences : l'enfant a été assassiné et le meurtrier est forcément l'un d'entre eux. Aussitôt, les rumeurs vont bon train. La presse, alors en plein essor, s'en fait un large écho. L'ensemble de la nation se passionne pour l'affaire. L'enquête piétine jusqu'à ce que Jack Whicher, célèbre détective de Scotland Yard, prenne les choses en main.

Vous reprendrez bien une tasse de thé avec cette enquête !

L'archipel des oubliés, de Nicolas Beuglet
Les inspectrices Grace Campbell et Sarah Geringën le savent. Malgré leurs caractères opposés, elles doivent unir leurs forces pour neutraliser l'" homme sans visage ", l'architecte du plan diabolique qui mènera l'humanité à sa perte.
Seule piste : un manoir égaré dans les brumes d'Écosse. Derrière les volets clos de la demeure, l'ombre d'une jeune veuve austère, en apparence innocente. Mais cette femme est-elle vraiment ce qu'elle prétend être ? Ce que les deux inspectrices découvrent dépasse leurs pires hypothèses.
Dans une course qui les entraîne du loch Ness à la Norvège, Grace et Sarah vont devoir repousser les frontières de la peur pour rejoindre l'énigmatique archipel des Oubliés – l'ultime rempart au chaos du monde.

Un thriller glaçant. Et perturbant. Car ce qui se joue sur ces terres mystérieuses pourrait bien ressembler au choix de civilisation qui se dresse devant nous.... même de vous...

Au vent mauvais, de Kaouther Adimi
Leïla, Tarek et Saïd grandissent dans un village de l’est de l’Algérie, au début des années 1920. La première, mariée très jeune contre son gré, décide de se séparer et retourne chez ses parents, avec son fils, dans la réprobation générale. Tarek est un berger timide et discret. Saïd, lui, vient d’une famille plus aisée et poursuit des études à l’étranger. Tous deux sont secrètement amoureux de Leïla.
La Seconde Guerre mondiale envoie les hommes au front, ils se perdent de vue. Saïd devient un homme de lettres. Tarek, rentré au village, épouse Leïla et adopte l’enfant. Trois filles suivront. Bientôt il rejoint la lutte pour l’indépendance, puis participe au grand tournage de La Bataille d’Alger, avant de partir travailler dans une usine, en région parisienne. Par une suite de hasards inattendus, il se retrouve gardien d’une magnifique villa à Rome, temps suspendu dans une trajectoire tourmentée.
Leïla, elle, connaît la vie des femmes rurales de cette époque. Cantonnée dans l’éducation des enfants et les tâches ménagères, elle décide d’apprendre à lire et à écrire.
Mais la publication du premier roman de Saïd vient bouleverser la vie du couple. Tarek doit rentrer au plus vite.

À travers les destins croisés de trois personnages, Kaouther Adimi dresse une grande fresque de l’Algérie, sur un siècle ou presque, de la colonisation à la lutte pour l’indépendance, jusqu’à l’été 1992, au moment où le pays bascule dans la guerre civile.
Le chemin des estives, de Charles Wright
Sans le moindre sou en poche, misant sur la générosité des gens, un jeune aspirant jésuite s'échappe de la ville et de la modernité avec le désir de renouer avec l'élémentaire. Il s'offre une virée buissonnière à travers les déserts du Massif central. Une petite promenade de sept cents kilomètres à pied.

Le chemin des estives, récit de ce voyage, est une ode à la désertion, à la liberté, à l'aventure spirituelle. On y croise les figures de Rimbaud, de Charles de Foucauld, mais aussi des gens de caractère, des volcans, des vaches.

En salle, de Claire Baglin
Dans un menu enfant, on trouve un burger bien emballé, des frites, une boisson, des sauces, un jouet, le rêve. Et puis, quelques années plus tard, on prépare les commandes au drive, on passe le chiffon sur les tables, on obéit aux manageurs : on travaille au fastfood.

En deux récits alternés, la narratrice d'En salle raconte cet écart. D'un côté, une enfance marquée par la figure d'un père ouvrier. De l'autre, ses vingt ans dans un fastfood, où elle rencontre la répétition des gestes, le corps mis à l'épreuve, le vide, l'aliénation.

La fille de l'ogre, de Catherine Bardon
1915. Flor de Oro naît à San Cristóbal, en République dominicaine. Son père, petit truand devenu militaire, ne vise rien moins que la tête de l’État. Il est déterminé à faire de sa fille une femme cultivée et sophistiquée, à la hauteur de sa propre ambition. Elle quitte alors sa famille pour devenir pensionnaire en France, dans le plus chic collège pour jeunes filles du pays.
Quand son père prend le pouvoir, Flor de Oro rentre dans son île et rencontre celui qui deviendra son premier mari, Porfirio Rubirosa, un play-boy au profil trouble, mi gigolo, mi diplomate-espion, qu’elle épouse à dix-sept ans. Mais Trujillo, seul maître après Dieu, entend contrôler la vie de sa fille. Elle doit lui obéir comme tous les Dominicains entièrement soumis au Jefe, ce dictateur sanguinaire.
Marquée par l’emprise de ces deux hommes à l’amour nocif, de mariages en exils, de l’Allemagne nazie aux États-Unis, de grâce en disgrâce, Flor de Oro luttera toute sa vie pour se libérer de leur joug.

Le bouleversant destin de Flor de Oro Trujillo, la fille d’un des plus sinistres dictateurs que la terre ait porté.

Les furtifs, d'Alain Damasio
Ils sont là, parmi nous, jamais où tu regardes, à circuler dans les angles morts de nos quotidiens. On les appelle les furtifs. Une légende ? Un fantasme ? Plutôt l’inverse : des êtres de chair et de sons, aux facultés inouïes de métamorphoses, qui nous ouvrent la possibilité précieuse, à nous autres humains, de renouer avec le vivant. En nous et hors de nous, sous toutes ses formes et de toutes nos forces.
Dans nos villes privatisées et sentientes, où rien ne se perd, ils restent les seuls à ne pas laisser de traces. Nous, les citoyens-clients, la bague au doigt, couvés par nos Intelligences Amies, nous tissons la soie de nos cocons numériques en travaillant à désigner un produit de très grande consommation : être soi. Dans ce capitalisme insidieux, à la misanthropie molle – féroce pour ceux qui s’en défient -, l’aliénation n’a même plus à être imposée, elle est devenue un « self-serf service ». Et tu penses y échapper ?

Autour de la quête épique d’un être qui cherche sa fille disparue, Alain Damasio articule dans une langue incandescente émancipation politique, thriller fluide et philosophie. Après La Zone du Dehors et La Horde du Contrevent, il déploie ici un nouveau livre-univers sur nos enjeux contemporains : le contrôle, le mouvement et le lien.

Identités croisées, d'Harlan Coben
Il vit loin du monde, dans une forêt du New Jersey. C'est un enquêteur aux méthodes très spéciales. Nul ne sait d'où il vient, pas même lui.
Un site internet, une recherche ADN et soudain une piste.
Le secret de ses origines ? Enfin ?
Un lointain cousin, star de téléréalité. Un homme suivi par une nation entière.
Wilde touche au but mais le cousin disparaît.
De lui ne reste qu'une photo énigmatique postée sur les réseaux sociaux.
Mise en scène ? Conspiration ? Pire encore ?
Wilde est sur ses traces.
Et il n'est pas le seul.
AU CŒUR DE CES IDENTITÉS CROISÉES SE CACHE UN PIEGE MORTEL...

Un nouveau thriller signé Harlan Coben

L'île haute, de Valentine Goby
Un enfant arrive en hiver dans une région de haute montagne. Parisien il découvre la neige pour la première fois. Un décor impensé, impensable se dresse devant lui, cerné de pics et de glaciers qui par instant se dessinent dans l'épaisseur du brouillard. Là-haut, la nature règne en maître au rythme des saisons, ces cycles immuables au cours desquels des hommes et des femmes, des gosses, aux vies modestes mais d'une humanité décuplée par le sens et la nécessité de leurs tâches, vont partager leur monde avec ce citadin, ébahi.

Un roman initiatique sur fond de Seconde Guerre mondiale

Le jardin des cendres, de Françoise Chandernagor
Après la mort de trois de ses quatre enfants, Séléné, fille de Cléopâtre et Marc-Antoine, se retire de la vie publique et s'installe dans une résidence où elle crée le jardin de cendres, dédié aux mères endeuillées. Elle entreprend un tour des sanctuaires méditerranéens et se confronte à l'oppression de Rome, ce qui renforce sa soif de vengeance et son inquiétude pour son fils et l'avenir de sa lignée.

La suite de la saga La reine oubliée!

Une chose à cacher, d'Elizabeth George
Teo Bontempi, membre d’une brigade luttant contre les violences faites aux femmes, succombe à l’hôpital après avoir été retrouvée inconsciente dans son appartement londonien.
Thomas Lynley et ses adjoints, Barbara Havers et Winston Nkata, découvrent bientôt lors de leur enquête que la policière, d’origine nigériane, avait été excisée dans son enfance. Teo s’intéressait d’ailleurs à une clinique qu’elle soupçonnait de mutilations génitales médicalisées, une pratique qui suscitait l’hostilité des exciseuses locales. Mais peut-être faut-il plutôt chercher les raisons de la mort de Teo dans sa vie privée ?
Tandis que la canicule échauffe les esprits, Lynley, Havers et Nkata devront s’aventurer sur un terrain miné par les tensions interraciales, et surmonter leurs propres préjugés pour découvrir la vérité.

En témoin privilégiée de son temps, la plus british des romancières américaines revient en force avec cette « affaire de femmes » qui brise le silence sur un sujet aussi tabou que complexe.

Une heure de ferveur, de Muriel Barbery
Un homme solitaire et volage, amant d'une Française de passage à Kyoto perd sa légèreté le jour où celle-ci lui interdit d'approcher l'enfant née de leur liaison. Littéralement bouleversé, ce Japonais éprouve soudain un sentiment paternel irrépressible. Il accepte pourtant la cruelle injonction. Par l'entremise d'un photographe dont il achète les services et la discrétion, il va dorénavant passer sa vie à observer sa fille au fil des images volées.

Muriel Barbery nous emmène au Japon pour son nouveau roman.

Les Méditerranéennes, de Emmanuel Ruben
Décembre 2017, banlieue de Lyon. Samuel Vidouble retrouve sa famille maternelle le temps d’un dîner de Hanoukkah haut en tohu-bohu et récits bariolés de leur Algérie, de la prise de Constantine en 1837 à l’exode de 1962. En regardant se consumer les bougies du chandelier, seul objet casé dans la petite valise de Mamie Baya à son arrivée en France et sujet de nombreux fantasmes du roman familial – il aurait appartenu à la Kahina, une reine juive berbère –, il décide de faire le voyage, et s’envole pour Constantine. Il espère aussi retrouver Djamila, qu’il a connue à Paris, la nuit des attentats, et qui est partie faire la Révolution pour en finir avec l’Algérie de Bouteflika.

Passé et présent se mêlent dans ce récit qui s'étale de part et d'autre de la Méditerranée

Essais

Chez soi, Une odyssée de l'espace domestique, de Mona Chollet
Le foyer, un lieu de repli frileux où l'on s'avachit devant la télévision en pyjama informe ? Sans doute. Mais aussi, dans une époque dure et désorientée, une base arrière où l'on peut se protéger, refaire ses forces, se souvenir de ses désirs. Dans l'ardeur que l'on met à se blottir chez soi ou à rêver de l'habitation idéale s'exprime ce qu'il nous reste de vitalité, de foi en l'avenir.
Ce livre voudrait dire la sagesse des casaniers, injustement dénigrés. Mais il explore aussi la façon dont ce monde que l'on croyait fuir revient par la fenêtre. Difficultés à trouver un logement abordable, ou à profiter de son chez-soi dans l'état de " famine temporelle " qui nous caractérise. Ramifications passionnantes de la simple question " Qui fait le ménage ? ", persistance du modèle du bonheur familial, alors même que l'on rencontre des modes de vie bien plus inventifs... Autant de préoccupations à la fois intimes et collectives, passées ici en revue comme on range et nettoie un intérieur empoussiéré : pour tenter d'y voir plus clair, et de se sentir mieux.

Vandana Shiva, pour une désobéissance créatrice, de Vandana Shiva et Lionel Astruc
Dans une série d'entretiens avec l'icône altermondialiste Vandana Shiva, Lionel Astruc nous livre le regard que porte cette femme combative sur les problématiques du monde contemporain. Elle nous amène ainsi à comprendre pleinement les enjeux actuels, tels que le maintien de la paix et de la démocratie, la souveraineté alimentaire et la préservation des ressources, l'écoféminisme ou encore la liberté des semences agricoles. Elle nous invite à leur faire face et à s'organiser pour identifier des points de basculement qui ne dépendent que de nous. À travers un va-et-vient entre les enjeux planétaires actuels et sa biographie romanesque, Vandana Shiva défend des causes profondément ancrées dans son histoire personnelle et qui touchent l'ensemble de l'humanité. Paix, démocratie et capacité à se mobiliser sont des valeurs fortes pour cette femme qui érige la non-violence en règle suprême : ses campagnes pour une "démocratie de la terre" mettent en exergue les liens entre écologie et démocratie, ses travaux de recherche sont participatifs (les paysans jouent le rôle d'experts), ses mobilisations ont pour point de départ la désobéissance civile, les grands soulèvements populaires et la pédagogie par l'exemple. 

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