(Encore) des nouveautés en ce début d'année
Le père Noël nous a gâtés cette année ! Voici encore quelques nouveautés pour bien démarrer 2023.
Toute l'équipe vous présente ses meilleurs vœux pour cette nouvelle année.
Fictions
- Les abeilles grises, d'Andreï Kurkov
- Les aventures du capitaine Alatriste, d'Arturo Perez Reverte
- Les baisers, de Manuel Vilas
- Billy Summers, de Stephen King
- Binti, de Nnedi Okorafor
- Blanc, de Sylvain Tesson
- Chien 51, de Laurent Gaudé
- Darwyne, de Colin Niel
- De la jalousie, de Jo Nesbo
- L'espion qui aimait les livres, de John Le Carré
- La famille, d'Anthony Lee
- La fille aux plumes de poussière, Nicolas Garma-Berman
- La fin d'une ère, d'Elizabeth Jane Howard
- Françoise Héritier, de Laure Adler
- Les gens de Godelbojits, de Leyb Rashkin
- L'homme est un ours qui a mal tourné, de Serge Javaloyès
- La juive de Shanghaï, de Marek Halter
- Le mage du Kremlin, de Giuliano Da Empoli
- Les Sept soeurs, t.1 Maia et t.2 La soeur de la tempête, de Lucinda Riley
- L'opéra des oiseaux, de Laurence Nobécourt
- La paqueline, d'Isabelle Duquesnoy
- Les paysages trompeurs, de Marc Dugain
- Le royaume désuni, de Jonathan Coe
- Taormine, d'Yves Ravey
- Tenir sa langue, de Polina Panassenko
- Tu seras mon père, de Metin Arditi
- Un chien à ma table, de Claudie Hunzinger
Essais
- À mille miles de la liberté, de Ellen et William Craft
- Face à une guerre sainte, de Sylviane Agacinski
- La dernière colonie, de Philippe José Sands
- Les esclaves de l'homme-pétrole, de Sebastian Castelier
Fictions
Les abeilles grises, d'Andreï Kurkov
Dans un petit village abandonné de la «zone grise», coincé entre armée ukrainienne et séparatistes prorusses, vivent deux laissés-pour-compte: Sergueïtch et Pachka. Désormais seuls habitants de ce no man’s land, ces ennemis d’enfance sont obligés de coopérer pour ne pas sombrer, et cela malgré des points de vue divergents vis-à-vis du conflit. Aux conditions de vie rudimentaires s’ajoute la monotonie des journées d’hiver, animées, pour Sergueïtch, de rêves visionnaires et de souvenirs. Apiculteur dévoué, il croit au pouvoir bénéfique de ses abeilles qui autrefois attirait des clients venus de loin pour dormir sur ses ruches lors de séances d’«apithérapie». Le printemps venu, Sergueïtch décide de leur chercher un endroit plus calme. Ayant chargé ses six ruches sur la remorque de sa vieille Tchetviorka, le voilà qui part à l’aventure. Mais même au milieu des douces prairies fleuries de l’Ukraine de l’ouest et du silence des montagnes de Crimée, l’œil de Moscou reste grand ouvert...
Un roman dont le sujet est des plus actuels, qui revient sur la guerre dans le Dombass.
Les aventures du capitaine Alatriste, d'Arturo Perez Reverte
Madrid sous le règne de Philippe IV. Comme souvent, le jeune page Iñigo Balboa attend la sortie de prison de son maître, le capitaine Diego Alatriste y Tenorio.
Bretteur d'exception, ce vétéran de la guerre de Flandre nourrit son esprit débridé d'une culture encyclopédique, et son estomac du produit de ses talents de bretteur, ce qui n'est pas forcément sans dangers.
C'est ainsi qu'Alatriste se retrouve au cœur d'une conspiration impliquant jusqu'à la cour corrompue du roi d'Espagne et le Saint Office, autrement dit la terrible Inquisition…
Roman d'aventure, thriller "de cape et d'épée" qui n'est pas sans rappeler Alexandre Dumas
Les baisers, de Manuel Vilas
Le baiser qui scelle l’histoire d’amour aussi brûlante qu’inattendue entre Salvador et Montserrat surgit en pleine pandémie, dans une cabane au milieu des bois où s’est réfugié Salvador, un professeur de 58 ans. Il a rencontré la belle et sauvage Montserrat au village voisin, où elle tient la seule épicerie du coin. Nous sommes en mars 2020, Salvador relit Don Quichotte à l’aune de ce sentiment d’absolu, cette passion dévorante qui le lie à Montserrat, son Altisidore inespérée, et qui apparaît comme un acte de résistance à l’heure de l’isolement forcé. Jusqu’à ce que ressurgisse inévitablement le passé de chacun, à mesure que s’installe la routine des deux amants.
Les Baisers est un grand roman d’amour, tendre et sensuel, drôle souvent, dramatique, où l’intimité des personnages résonne singulièrement avec la nôtre. La peau des amants, leur désir charnel, leurs baisers, y apparaissent aussi palpables que nécessaires. C’est enfin une réflexion sur la façon dont, en pleine crise mondiale, deux êtres humains tentent de retrouver du sens.
Billy Summers, de Stephen King
L'histoire d'un type bien...qui fait un sale boulot.
Billy Summers est un tueur à gages, le meilleur de sa profession, mais il n'accepte de liquider que les salauds. Aujourd'hui, Billy veut décrocher. Avant cela, seul dans sa chambre, il se prépare pour sa dernière mission...
À la fois thriller, récit de guerre, road trip et déclaration d'amour à l'Amérique des petites villes, Billy Summers est l'un des romans les plus surprenants dans l'oeuvre de Stephen King, qui y a mis tout son génie et son humanité.
Binti, de Nnedi Okorafor
Maîtresse harmonisatrice du peuple Himba, Binti est vouée à reprendre la boutique d'astrolabes de son père... Mais l’incroyable don pour les mathématiques de l'adolescente lui ouvre les portes de la prestigieuse université interplanétaire Oomza.
Binti embarque sur le Troisième Poisson à l'insu de sa famille. Mais au cours du trajet, les Méduses, ennemies millénaires des humains, abordent le vaisseau pour en massacrer les passagers. Commence alors pour Binti un combat pour sa survie et celle de ceux qui lui sont chers.
Après son roman post-apo coup de poing Qui a peur de la mort ?, Nnedi Okorafor revient avec Binti, un space opera qui a remporté le prix Hugo et le prix Nebula de le meilleure novella.
Blanc, de Sylvain Tesson
Avec mon ami le guide de haute montagne Daniel du Lac, je suis parti de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu’à Trieste, en passant par l’Italie, la Suisse, l’Autriche et la Slovénie. De 2018 à 2021, à la fin de l’hiver, nous nous élevions dans la neige. Le ciel était vierge, le monde sans contours, seul l’effort décomptait les jours. Je croyais m’aventurer dans la beauté, je me diluais dans une substance. Dans le Blanc tout s’annule — espoirs et regrets. Pourquoi ai-je tant aimé errer dans la pureté ?
S. T.
Chien 51, de Laurent Gaudé
Autrefois, Zem Sparak fut, dans sa Grèce natale, un étudiant engagé, un militant de la liberté. Mais le pays, en faillite, a fini par être vendu au plus offrant, malgré l’insurrection. Et dans le sang de la répression massive qui s’est abattue sur le peuple révolté, Zem Sparak, fidèle à la promesse de toujours faire passer la vie avant la politique, a trahi. Au prix de sa honte et d’un adieu à sa nation, il s’est engagé comme supplétif à la sécurité dans la mégalopole du futur. Désormais il y est “chien” – c’est-à- dire flic – et il opère dans la zone 3, la plus misérable, la plus polluée de cette Cité régie par GoldTex, fleuron d’un post- libéralisme hyperconnecté et coercitif. Mais au détour d’une enquête le passé va venir à sa rencontre.
Sous les ciels en furie d'une mégalopole privatisée, "Chien 51" se fait l'écho de notre monde inquiétant, à la fois menaçant et menacé. Mais ce roman abrite aussi le souvenir ardent de ce qui fut, à transmettre pour demain, comme un dernier rempart à notre postmodernité.
Darwyne, de Colin Niel
Darwyne Massily, un garçon de dix ans, légèrement handicapé, vit à Bois Sec, un bidonville gagné sur la jungle infinie. Et le centre de sa vie, c'est sa mère Yolanda, une femme qui ne ressemble à nulle autre, bien plus belle, bien plus forte, bien plus courageuse. Mais c'est compter sans les beaux-pères qui viennent régulièrement s'installer dans le petit carbet en lisière de forêt. Justement un nouvel homme entre dans la vie de sa mère : Jhonson, un vrai géant celui-là. Et au même moment surgit Mathurine, une employée de la protection de l'enfance. On lui a confié un signalement concernant le garçon. Une première évaluation sociale a été conduite quelques mois auparavant par une collègue qui a alors quitté précipitamment la région.
Dans ce roman où se déploie magistralement sa plume expressive, Colin Niel nous emporte vers l'Amazonie, territoire d'une puissance fantasmagorique qui n'a livré qu'une part infime de ses mystères. Darwyne, l'enfant contrefait prêt à tout pour que sa mère l'aime, s'y est trouvé un refuge contre le peuple des hommes. Ceux qui le voudraient à leur image.
De la jalousie, de Jo Nesbo
Un détective sur la piste d’un homme soupçonné du meurtre de son jumeau ; un tueur à gage face à son plus grand adversaire ; deux passagers se rencontrant par hasard dans un avion...
Découvrez le premier recueil de nouvelles du roi du crime scandinave
L'espion qui aimait les livres, de John Le Carré
Julian a volontairement troqué son job lucratif à la City contre une librairie dans une petite station balnéaire de la côte est anglaise. Mais à peine est-il installé qu’un visiteur surgi de nulle part vient bouleverser sa nouvelle vie : Edward, immigré polonais habitant la vaste demeure en bordure de la ville, semble en savoir beaucoup sur sa famille, et porter trop d’intérêt à a bonne marche de son entreprise.
Lorsqu’une lettre parvient entre les mains d’un haut gradé des Services, l’avertissant qu’une taupe organiserait la fuite d’informations confidentielles, son enquête le conduit jusqu’à cette paisible localité du Norfolk.
Dans L’Espion qui aimait les livres, John le Carré révèle les affres et les doutes des agents secrets, dans l’exercice de leur fonction come derrière des portes closes de leur foyer. Par-dessus tout, il dénonce comme jamais auparavant les faiblesses du Renseignement britannique.
La famille, d'Anthony Lee
Un deal d’héroïne qui tourne mal. Une fusillade, deux morts, un survivant : Martin Quinn. Arrêté par le FBI, mis à l’isolement, celui-ci n’a plus le choix : s’il veut sauver sa peau, il doit donner des noms. Et dans la mafia, passer aux aveux c’est comme vivre son dernier instant : on voit toute sa vie défiler devant ses yeux. Aussi Martin l’Irlandais, coupé du monde par le FBI, replonge-t-il dans le flot tumultueux de ses souvenirs. Sa jeunesse agitée à Greenwich Village. Felix Pasko, son ami d’enfance, le fils d’un puissant mafieux russe. Et puis Penny, l’amour de sa vie. Le milieu, les premières « affaires », et enfin une boîte de nuit à gérer à Little Odessa, cadeau du père de Felix, celui-là même qu’on lui demande de trahir aujourd’hui.
Ce récit d’amour, de fraternité et de violence évoque avec une puissance inédite la face sombre du rêve américain.
La fille aux plumes de poussière, Nicolas Garma-Berman
L’histoire commence au détour d’un méandre de la Seine, dans un atelier où Eva, une taxidermiste, doit honorer une commande un peu particulière : un hamster-lion. C’est une chose rassurante, les problèmes sans solution. On sait ce qu’il faut en faire : les remettre à plus tard. Même si Eva se doute bien que cela va lui causer un déluge d’ennuis. Doit-elle abandonner lâchement et affronter les remontrances de sa cliente ? La lâcheté l’attire, mais elle implique un courage dans l’affrontement dont Eva ne saurait faire preuve.
En parallèle, Eva rencontre Voisin, son voisin, qui lui demande d’empailler son chat. Pour cette jeune femme qui a passé sa vie à enfouir ses souvenirs, ces deux commandes vont la lancer dans une drôle de quête. Entourée d’une ronde de personnages particulièrement attachants, la voilà joyeusement partie pour remonter le temps et, peut-être, trouver sa place.
Un roman décalé et loufoque !
La saga des Cazalets, t.5 La fin d'une ère, d'Elizabeth Jane Howard
Neuf années ont passé depuis le mariage de Polly, l’union de Clary et d’Archie et le divorce de Louise. Une nouvelle génération d’enfants a vu le jour, et quand la Duche s’éteint en juin 1956, elle emporte avec elle les derniers vestiges d’un monde révolu. Hugh et Edward, tous deux remariés, doivent faire face aux difficultés financières de l’entreprise familiale ; Louise, désormais mannequin, a une liaison avec un homme marié, tandis que Polly et Clary tentent de trouver un équilibre entre leur foyer et leurs ambitions personnelles. Libérée de ses obligations envers ses parents, Rachel peut se construire une vie à elle, mais la santé fragile de Sid est un nouvel obstacle à franchir. Ce tome est aussi celui des trois cousins, Teddy, Simon et Neville, qui à leur tour devront choisir leur voie.
Home Place, en dépit de ses tapis usés, de ses papiers peints défraîchis et de son toit fatigué, demeure un lieu de refuge et de souvenirs, de magie et de tendresse. Difficile pour les Cazalet d’imaginer que leur prochain Noël dans le Sussex sera peut-être le dernier…
Le tome final de la série, écrit 18 ans après les autres.
Suite à un petit cafouillage, il manque actuellement le tome 4 de la série. Cet oubli sera rectifié lors des prochains achats !
Françoise Héritier, de Laure Adler
Profondément engagée pour la cause des femmes, Laure Adler retrace la vie et l’œuvre d’une brillante intellectuelle féministe : Françoise Héritier. Une précurseuse, une aventurière de la pensée, une citoyenne engagée et une amie très chère, qui n’a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin et de lutter contre toutes les formes d’oppression dont souffrent les femmes.
Laure Adler est journaliste, historienne et écrivaine, et productrice à France Inter, spécialiste de l’histoire des femmes et des féministes au xixe et au xxe siècles.
Les gens de Godelbojits, de Leyb Rashkin
Au sortir de la Première Guerre mondiale, une petite ville polonaise se reconstruit. Les équilibres sont bouleversés : patron usurier, comptable en peine de cœur, rabbin malhonnête, jeune fille volage, pharmacien opportuniste, médecin coureur de jupons, bambin révolutionnaire... chacun mène une lutte sans merci pour défendre ses intérêts.
Sous la plume acerbe de Leyb Rashkin, c'est toute une ville qui s'anime, une communauté qui prend vie. Suivant les aventures et les affres des membres d'une grande famille, l'auteur dessine avec sarcasme l'anatomie d'une bourgade juive de l'entre-deux-guerres. Roman social et satirique, Les Gens de Godelbojits dépeint la corruption outrancière qui sévit à cette époque et la montée des " rouges " dans la lutte des classes. C'est un roman de mémoire, celle d'un peuple et de ses traditions, un roman témoin de la dégénérescence du shtetl.
L'homme est un ours qui a mal tourné, de Serge Javaloyès
Un roman tout en justesse et en délicatesse.
Berlin, 1937. Ruth, juive et talentueuse couturière de 22 ans, se lie d'amitié avec Clara, jeune résistante allemande. Pourchassées, elles décident de rejoindre une destination inattendue : Shanghai, où des milliers de juifs se sont réfugiés.
Clara est la première à partir pour la Chine. Ruth, elle, doit traverser l'Europe entière... jusqu'en Sibérie. Grâce au consul japonais de Lituanie, elle obtient un visa pour Kōbe, le grand port du pays du soleil‑levant. Parvenue enfin à Shanghai – ville bouillonnante où se côtoie un monde interlope d'espions, de trafiquants d'opium et de résistants –, elle y retrouve miraculeusement Clara, devenue agente des communistes.
La suite ? C'est Bo Xiao-Nao, la fille de Ruth, qui la raconte. orpheline, elle tombe sur un carnet tenu par sa mère. En le feuilletant, elle découvre, bouleversée, le destin fascinant de celle qu'on appellera à jamais la Juive de Shanghai...
Une magnifique histoire d'amitié improbable
Le mage du Kremlin, de Giuliano Da Empoli
On l’appelait le « mage du Kremlin ». L’énigmatique Vadim Baranov fut metteur en scène puis producteur d’émissions de télé-réalité avant de devenir l’éminence grise de Poutine, dit le Tsar. Après sa démission du poste de conseiller politique, les légendes sur son compte se multiplient, sans que nul puisse démêler le faux du vrai. Jusqu’à ce que, une nuit, il confie son histoire au narrateur de ce livre…
Ce récit nous plonge au cœur du pouvoir russe, où courtisans et oligarques se livrent une guerre de tous les instants. Et où Vadim, devenu le principal spin doctor du régime, transforme un pays entier en un théâtre politique, où il n’est d’autre réalité que l’accomplissement des souhaits du Tsar. Découvrez le Grand prix du roman de l'Académie Française 2022
Les Sept soeurs, t.1 Maia et t.2 La soeur de la tempête, de Lucinda Riley
À la mort de leur père, énigmatique milliardaire qui les a adoptées aux quatre coins du monde lorsqu'elles étaient bébés, Maia d'Aplièse et ses soeurs se retrouvent dans la maison de leur enfance, Atlantis, un magnifique château sur les bords du lac de Genève. Pour héritage, elles reçoivent chacune un mystérieux indice qui leur permettra peut-être de percer le secret de leur origine.
Sur les conseils d'une de nos lectrices, découvrez les deux premiers tomes de cette saga !
À New York, Laïal tente de se détacher des siens. Au Portugal, Perla apprend à mourir, et sa fille Wanda à devenir mère. À Venise, le Cardinal Luigi de Condotti parle aux abeilles. Le jeune Kola, en Afrique, découvre ce qu’il en est de l’amour qui unit Mado, sa mère, à Youli. Dans l’hôpital de Sakhalin en Russie où un Indien se prend pour le patron de la CIA, Jozef ne fera peut-être jamais le deuil de sa femme… Voici quelques-unes des voix qui peuplent ce roman hors du commun : elles communiquent furtivement par élans charnels, émotionnels ou spirituels. Est-ce par hasard que toutes partagent la lecture des livres de Yazuki, cet écrivain japonais qui cherche son point final et dont tout le monde quête l’opus mythique, Opéra des oiseaux ?
Ainsi se déploie le grand roman de Laurence Nobécourt, tel une partition, de pays en cultures différentes, de langages en paysages inattendus, parfois ressemblants. Les destins s’entrelacent, à l’insu souvent des protagonistes : chacun poursuivant l’équilibre de sa vie, et déséquilibrant peut-être celle d’une autre. Chaque personnage est comme un passage vers un monde, une famille, une psyché ou un trouble. Parfois c’est un enfant, parfois une femme très âgée, parfois un homme dont la voix semble changer, traverser le temps et l’amour.
La paqueline, d'Isabelle Duquesnoy
Maudite année 1798 pour la Pâqueline ! D'abord le procès de son fils Victor, qui lui vaut une réputation ignominieuse. Et maintenant l'incendie de sa maison ! Réfugiée chez son rejeton, qui a fait fortune de son métier d'embaumeur et de trafics d'organes, exaspérée, elle accouche d'une idée diabolique : elle va lui jeter au visage les secrets dramatiques de son enfance, en couvrant les murs de ses écritures. Et ira jusqu'à le dépouiller de ses richesses...
Un roman qui marie finesse et outrance, méchanceté et tendresse, érudition et imagination – jusqu'à l'apothéose finale .
Les paysages trompeurs, de Marc Dugain
Un agent du renseignement disparaît après une opération catastrophique de récupération d’otages en Somalie. Deux journalistes d’investigation meurent accidentellement alors qu’ils enquêtaient sur l’assassinat d’un couple de touristes dans l’Atlas marocain.
À la croisée des deux affaires, l’agent, devenu clandestin, s’associe à un producteur de documentaires utilisé par les services français et à une psychologue d’origine israélienne pour braquer des fonds colossaux circulant entre des narcotrafiquants d’Amérique latine et des Pasdaran iraniens. À quoi l’argent de ce hold-up est-il destiné ? La question, au cœur de l’intrigue, se double d’une réflexion sur le rôle de la manipulation dans cet univers parallèle qu’est le monde cloisonné du renseignement.
De Paris à la Somalie, de l’Afrique à l’Islande et, pour finir, au Groenland, les trois protagonistes triomphent de maints obstacles, dont le moindre n’est pas la trahison, avant de confronter le lecteur à un dénouement qui fait la part belle au facteur humain.
Le royaume désuni, de Jonathan Coe
Dans la petite ville de Birmingham, célèbre pour son immense chocolaterie fondée par les Cadbury, vit Mary Clarke. A la fin de la guerre en mai 1945, la fillette a 11 ans et fête la victoire avec son père. Elle rencontre à l'occasion Geoffrey Lamb, un garçon de son âge. En 1953, lors du couronnement d'Elisabeth II, ils se fiancent.
L'histoire du Royaume-Uni vue par le prisme d'une famille typique de la classe moyenne
Taormine, d'Yves Ravey
Un couple au bord de la séparation s'offre un séjour en Sicile pour se réconcilier.
A quelques kilomètres de l'aéroport, sur un chemin de terre, leur voiture de location percute un objet non identifié. Le lendemain, ils décident de chercher un garage à Taormine pour réparer discrètement les dégâts.
Les péripéties italiennes d'un couple au bord de la rupture
Tenir sa langue, de Polina Panassenko
"Ce que je veux moi, c'est porter le prénom que j'ai reçu à la naissance. Sans le cacher, sans le maquiller, sans le modifier. Sans en avoir peur."
Elle est née Polina, en France elle devient Pauline. Quelques lettres et tout change.
A son arrivée, enfant, à Saint-Étienne, au lendemain de la chute de l'URSS, elle se dédouble : Polina à la maison, Pauline à l'école. Vingt ans plus tard, elle vit à Montreuil. Elle a rendez-vous au tribunal de Bobigny pour tenter de récupérer son prénom.
Un roman sur la binationalité et la quête des racines
Tu seras mon père, de Metin Arditi
Vérone, 1978. Renato, sept ans, entretient avec son père une relation merveilleuse, que bouleverse l’enlèvement de l’homme d’affaires par un commando des Brigades rouges. Lorsqu’elles le relâchent après paiement d’une rançon, il n’est plus qu’une ombre. Laminé, honteux, il met fin à ses jours. Renato et sa mère s’exilent en Suisse. Le jeune garçon y développe le goût des hautes cimes et celui du théâtre, où il excelle. Mal entendant, il se sent à l’aise dans cet univers où les mots sont connus par avance et où son handicap peut être caché. Dix ans plus tard, pour sa dernière année de scolarité, il est inscrit dans un internat de Lausanne. Il y vit des moments difficiles, croise le professeur Paolo Mantegazza, un Italien, responsable des activités théâtrales, comme lui passionné de haute montagne. Une amitié elle aussi merveilleuse s’établit entre les deux, faite d’admiration réciproque et de grande estime. Renato voit en lui un père de substitution. Très vite, pourtant, on apprend que Paolo Mantegazza n’est nul autre que Paolo Rivolta, un ancien des Brigades rouges dont il était le principal théoricien. Onze ans plus tôt, c’était lui qui avait machiné l’enlèvement du père de Renato.
Un chien à ma table, de Claudie Hunzinger
C’est un roman dont Yes, une jeune chienne, est le personnage principal. Un soir, celle-ci, traînant une sale histoire avec sa chaîne brisée, surgit à la porte d’un vieux couple, Sophie une romancière et Grieg son compagnon. À partir de là, le destin de Yes va tenir à lui seul la narration. D’où vient-elle, qu’a-t-elle vécu ? Est-on à sa poursuite ? La chienne se révélera la gardienne de ce qui caractérise l’humain. La gardienne du langage. Mais une gardienne menacée.
Amour, amitié, vieillesse, écoféminisme... un roman aux multiples facettes
Amour, amitié, vieillesse, écoféminisme... un roman aux multiples facettes
Essais
Ils s’aimaient et voulaient que leurs enfants naissent libres. Ellen et William Craft prirent leur destin en main : en décembre 1848, ils décidèrent de s’évader, quittant l’extrême sud des États-Unis pour gagner la Pennsylvanie. Mille miles – 1 600 kilomètres – à parcourir en quelques jours et sans assistance. Leur plan était risqué, mais génial ; il fit d’eux le plus célèbre couple d’esclaves de l’histoire américaine – les "fugitifs de Georgie" : Ellen, métisse à la peau très claire, se travestit en riche gentleman blanc, tandis que William se faisait passer pour son esclave et serviteur. Un stratagème d’inversion de genre, de race et de classe qui fut vécu par les esclavagistes comme une gifle ! Quand le Fugitive Slave Act fut promulgué en 1850, craignant pour leur sécurité, Ellen et William s’embarquèrent pour l’Angleterre, où ils vécurent vingt ans avant de pouvoir revenir aux États-Unis. Le récit de leur exploit est publié ici pour la première fois en français.
Face à une guerre sainte, de Sylviane Agacinski
Avec ce livre sur une guerre sainte qui a durement frappé la France, Sylviane Agacinski inscrit sa réflexion dans le temps long de l’histoire des religions et des relations entre le religieux et le politique.
La France d’aujourd’hui, dit-elle, n’a pas un problème avec l’islam ni avec les musulmans mais bien avec le jihad armé et la montée des islamismes qui placent une « loi divine » intangible à l’abri des interprétations et au-dessus des lois humaines. La philosophe met ainsi en cause le concept politique d’islamophobie fait pour masquer le prosélytisme islamiste.
Elle s’insurge en outre contre l’intolérable promotion du voilement des femmes, pratique discriminatoire venue du fond des temps et véritable casus belli dans une République établie sur le principe d’égalité devant la loi.
Au-delà d’un universalisme messianique arrivé à épuisement, Sylviane Agacinski interroge la capacité de la France à assumer sa singularité historique, politique et culturelle, à la fois nationale et européenne, en résistant au modèle habermassien du multiculturalisme.
La dernière colonie, de Philippe José Sands
Dans les années 1960, la Grande-Bretagne sépare Diego Garcia et les cinquante-quatre autres îles des Chagos de la toute jeune République indépendante de Maurice. La raison secrète : offrir aux États-Unis une base militaire sur Diego Garcia, la plus grande île de l'archipel. Les Chagossiens qui y demeuraient depuis le XVIIIe siècle sont chassés brutalement de leur foyer et contraints à l'exil, au mépris des mesures internationales d'après-guerre en matière de décolonisation. Parmi eux, Liseby Élysé, une jeune mariée, enceinte de son premier enfant.
Depuis cinquante ans, Liseby Élysé n'a eu de cesse de se battre pour pouvoir retourner sur son île natale. C'est ce combat que Philippe Sands retrace, en mettant en lumière les horreurs persistantes de l'impérialisme britannique, les crimes racistes dont Mme Élysé et ses compatriotes chagossiens ont été les victimes, et le long cheminement du droit international moderne pour que soit reconnu et jugé ce crime contre l'humanité.
Les esclaves de l'homme-pétrole, de Sebastian Castelier
Comment le Qatar est-il devenu une grande puissance jusqu’à accueillir l’un des plus importants événements sportifs au monde ? Grâce à l’or noir et au gaz naturel, mais aussi en exploitant le travail de millions d’immigrés souvent venus d’Asie et d’Afrique. Une main-d'œuvre prise dans les rouages des réseaux de migration qui soutiennent un vaste système d’esclavage contemporain. La construction des stades de la Coupe du monde n’est que la face visible de l’iceberg de l’économie des pays de la péninsule Arabique qui repose sur le travail de cette masse silencieuse et anonyme.
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