Nouveautés de l'été !

 


Les nouveautés de l'été sont arrivées ! Vous trouverez les nouveautés enfants dans cet autre article.

Et la bibliothèque reste ouverte tout l'été aux horaires habituels, sauf le 15 juillet. Toute l'équipe vous souhaite de belles lectures au soleil.

Romans

  • Guyanes, de Jean-Paul Delfino
  • L'homme qui peignait les âmes, de Metin Arditi
  • La maison dorée, de Jessie Burton
  • Tsunami, de Marc Dugain
  • Le fardeau tranquille des choses, de Ruth L. Ozeki
  • La grande traversée, de Shion Miura
  • Le héros de Berlin, de Maxim Leo
  • Je me souviens de Falloujah, de Feurat Alani
  • La saga des Florio t.3, Les lions en hiver, de Stefania Auci
  • Loin, d'Alexis Michalik
  • Le nageur de Bizerte, de Didier Decoin
  • L'orageuse, de Jessica Nelson
  • Les sept sœurs : t3. La sœur de l'ombre et t4 La sœur à la perle, + Atlas, livre final
  • Widowland, de C.J. Carey
  • La faille, de Frank Thilliez
  • Un chemin sans pardon, de Peter May
  • Un œil dans la nuit, de Bernard Minier
  • Le cimetière de la mer, d'Aslak Nore

Non-fiction

  • Les alpinistes de Mao, de Cédric Gras
  • Être un chêne, de Laurent Tillon
  • Pays de sang : Une histoire de la violence par arme à feu aux États-Unis, de Paul Auster

Romans

Guyanes, de Jean-Paul Delfino
Paris, 1870. Clara, gamine de quinze ans, est cueillie sur les barricades de la Commune et condamnée comme pétroleuse à huit ans de bagne.
Au même moment, Mané, esclave, rentre de la guerre qui a opposé le Brésil au Paraguay. L’empereur Dom Pedro II lui a promis la liberté. Il n’a pas tenu parole. Mané s’enfuit donc vers cette terre de liberté voisine, une terre nommée Guyane.
Alphonse de Saint-Cussien, rejeton d’une famille de parvenus, multiplie les frasques. Joueur invétéré, il accumule les dettes et se voit contraint de quitter la France pour échapper à ses créanciers.

Au fil de cette flamboyante saga, Jean-Paul Delfino confirme son immense talent de conteur. Son tableau sans concession de la politique coloniale française en Guyane entremêle ces trois destins, trois affluents qui n’auraient jamais dû se croiser, mais que le cours de l’Histoire a réunis en un seul fleuve, puissant et tumultueux comme le Maroni.

L'homme qui peignait les âmes, de Metin Arditi
Acre, quartier juif, 1078. Avner, qui a quatorze ans, pêche avec son père. À l’occasion d’une livraison à un monastère, son regard tombe sur une icône. C’est l’éblouissement. « Il ne s’agit pas d’un portrait mais d’un objet sacré, lui dit le supérieur du monastère. On ne peint pas une icône, on l’écrit, et on ne peut le faire qu’en ayant une foi profonde ».
Avner n’aura de cesse de pouvoir « écrire ». Et tant pis s’il n’a pas la foi, il fait comme si, acquiert les techniques, apprend les textes sacrés, se fait baptiser, quitte les siens. Mansour, un marchand ambulant musulman, le prend sous son aile. C’est l’occasion d’un merveilleux voyage initiatique d’Acre à Nazareth, de Césarée à Jérusalem, puis à Bethlehem, jusqu’au monastère de Mar Saba, en plein désert de Judée, où Avner reste dix années où il devient l’un des plus grands iconographes de Palestine.
Refusant de s’astreindre aux canons rigides de l’Eglise qui obligent à ne représenter que Dieu et les saints, il ose reproduire des visages de gens de la vie ordinaire, cherchant dans chaque être sa part de divin, sa beauté. C’est un triomphe, c’est un scandale. Se prend-il pour un prophète ? Il est chassé, son œuvre est brûlée. Quel sera le destin final d’un homme qui a osé défier l’ordre établi ?

Le roman de l’artiste qui, envers et contre tous les ordres établis, tente d’apporter de la grâce au monde.

La maison dorée, de Jessie Burton
Amsterdam, 1705. Bien que métisse, Thea Brandt, 18 ans, est l'unique espoir des siens pour retrouver prestige social et fortune. Sa tante Nella lui a trouvé un très beau parti mais la jeune femme tombe amoureuse d'un artiste de théâtre avec qui elle démarre une relation secrète. Elle reçoit bientôt une lettre anonyme la menaçant de révéler sa liaison si elle ne fournit pas une somme d'argent.

La suite de la Miniaturiste, que vous retrouverez également à la bibliothèque!


Tsunami, de Marc Dugain
On est dans la tête d’un président qui gouverne une France de plus en plus agitée. Sollicité à chaque seconde, menacé par des affaires compromettantes dont lui seul a la clé, on découvre, dans ce roman vrai, au-delà des apparences, sa vie quotidienne chaotique, et c’est fascinant. Il veut réformer mais hésite souvent.

Marc Dugain nous ouvre les portes de l’Élysée, palais byzantin, plongé dans une ambiance fébrile. Il dévoile avec une férocité lucide, les secrets de cette étrange machine à gouverner. Celle-ci repose sur un homme seul puisque, comme le dit le président: «Tout ce qui ne marche pas dans ce pays remonte jusqu’à moi ! » Le pouvoir hier, aujourd’hui, demain, tel qu’on n’avait jamais osé le décrire

Le fardeau tranquille des choses, de Ruth L. Ozeki
Il y a un an, la vie du jeune Benny basculait. Son père adoré trouvait la mort dans un accident.
Depuis, Benny et sa mère Annabelle souffrent du vide laissé par l’absence.
Depuis, Annabelle remplit névrotiquement la maison de tous les objets qu’elle peut trouver.
Depuis, Benny entend des voix.

Comment trouver la paix au milieu du chaos ? Comment s’ouvrir aux autres quand on est envahi par la solitude ?

Son refuge, Benny va le trouver à la bibliothèque. Un lieu propice au calme, à l’ordre et aux rencontres.
Il y aura cette jeune graffeuse et son malicieux furet, et ce SDF poète et philosophe.
Il y aura surtout un livre. Le livre qui va raconter sa vie à Benny, l’aider à entendre sa propre voix et à se reconnecter à sa mère. Pour que mère et fils retrouvent enfin le chemin de l’apaisement…

Puissante et lyrique, une œuvre unique pour nous conter l’histoire poignante d’une mère et de son fils sur le point de perdre pied.

La grande traversée, de Shion Miura
Majimé, jeune employé d'une maison d'édition, se voit confier la réalisation d'un nouveau dictionnaire du japonais, un projet titanesque baptisé "La Grande traversée". L'un des premiers termes sur lesquels il est amené à travailler n'est autre que le mot "amour". Mais comment définir ce dont on n'a pas fait l'expérience ? A vingt-sept ans, aussi maladroit avec les gens qu'il est habile avec les mots, Majimé n'a jamais eu de petite amie.
Quand il rencontre la petite-fille de sa logeuse, il tombe immédiatement sous le charme. Aidé par ses nouveaux collègues, il va tout faire pour vaincre sa timidité et lui faire part de ses sentiments, tout en ne perdant jamais de vue sa mission première : éditer le plus grand dictionnaire de tous les temps. 

Amour, gastronomie et lexicographie : tels sont les ingrédients de ce roman léger et attachant, couronné du Prix des libraires au Japon.

Le héros de Berlin, de Maxim Leo
Michael Hartung, qui tient un des derniers vidéo-clubs de Berlin, reçoit la visite d'un journaliste. Des dossiers exhumés de la Stasi montreraient qu'un jour de juillet 1983 Hartung, à l'époque aiguilleur, aurait organisé l'évasion de 127 personnes vers l'Ouest dans un train de banlieue. L'intéressé nie d'abord catégoriquement mais la tentation d'être un héros est trop belle... Les médias s'emparent de l'histoire, un livre et un film sont en préparation, Hartung est célèbre ! Mais lorsqu'il rencontre Paula, une jeune femme qui était à bord du train détourné, et tombe amoureux d'elle, il comprend qu'il va devoir trouver un moyen de s'extirper du mensonge dans lequel il s'est enferré.
S'il est encore temps.

Je me souviens de Falloujah, de Feurat Alani
Au début des années 1970, le jeune Rami décide de fuir la dictature de Saddam Hussein. Réfugié politique en France, c’est un homme taiseux et secret sur son passé.
À la fin de sa vie, alors qu’il est hospitalisé, Rami est soudain atteint d’amnésie. Ses souvenirs semblent s’être arrêtés quelque part entre l’Irak et la France.
« Je me souviens de Falloujah », dit-il pourtant à son fils, Euphrate, qui y voit l’occasion de découvrir enfin l’histoire de son père…
Ensuite c’est le néant. Rami a oublié la seconde partie de sa vie : celle de l’exil. Euphrate va alors raconter à son tour ce qu’il en sait, avec l’espoir de percer certains secrets. Une quête qui le plongera dans les tumultes de sa propre odyssée familiale, de Paris à Falloujah.

Un premier roman chavirant de la mémoire retrouvée, un livre inoubliable sur l’identité et la transmission dans lequel père et fils renouent le fil rompu d’un dialogue aussi bouleversant que nécessaire.

La saga des Florio t.3 : Les lions en hiver, de Stefania Auci
Le malheur frappe durement la famille Florio : les enfants meurent, le couple formé par Franca et Ignazio bat de l'aile et la colère ouvrière menace d'apporter la ruine.

La suite de la Saga des Florio. Retrouvez les tomes 1 et 2 à la bibliothèque

Loin, d'Alexis Michalik
Tout commence par quelques mots griffonnés au dos d'une carte postale : "Je pense à vous, je vous aime." Ils sont signés de Charles, le père d'Antoine, parti vingt ans plus tôt sans laisser d'adresse. Avec son meilleur ami, Laurent, apprenti journaliste, et Anna, sa jeune sœur complètement déjantée, Antoine part sur les traces de ce père fantôme. C'est l'affaire d'une semaine, pense-t-il... De l'ex-Allemagne de l'Est à la Turquie d'Atatürk, de la Géorgie de Staline à l'Autriche nazie, de rebondissements en coups de théâtre, les voici partis pour un road movie généalogique et chaotique à la recherche de leurs origines insoupçonnées.

Alexis Michalik a décidément le goût de l'aventure : après le succès phénoménal d'Edmond, le comédien, metteur en scène et dramaturge couronné par cinq Molières, nous embarque à bord d'un premier roman virevoltant, drôle et exaltant.


Le nageur de Bizerte, de Didier Decoin
Nous sommes à Bizerte, en Tunisie, janvier 1921, sous le protectorat français.
La vie serait presque douce pour le jeune docker du port de Bizerte, Tarik Aït Mokhtari, nageur longiligne et musculeux, s’il ne s’était heurté un matin, dans sa ligne de nage, à un obstacle infranchissable : il ne le sait pas encore, mais il s’agit d’un croiseur de bataille, survivant de la flotte impériale russe qui fuit l’irréversible et sanglante poussée des « rouges » et transporte à son bord toute une population d’exilés, de « blancs » aristocrates désormais appauvris, bousculés par le vent de l’histoire. Mais il ignore la guerre qui divise la Russie. Il vit à Bizerte, il est beau et pauvre, il a une sœur désirable, une mère veuve.
Ce destroyer est-il « maskoun » ? Hanté, habité par un djinn, infréquentable pour le docker aux longs cils ? D’où vient le navire fantôme couleur d’âme grise ? Quel est son nom ? Que cherche-t-il à fuir ? Quelles horribles scènes de pogroms, de fermes incendiées quand les soviets lancent « le coq rouge », pillent, tranchent au sabre et fusillent, quelles images hantent à jamais les passagers du Georguii Pobiedonossetz ?

L'orageuse, de Jessica Nelson
Elle est belle, rebelle, brillante. A de multiples amants. Parmi eux : Musset, Flaubert, Vigny. Ses amis s'appellent Hugo, Mme Récamier, Leconte de Lisle. En ce siècle de grands bouleversements, elle ne cesse de défendre la cause des femmes et de la République. Mais surtout, écrit une oeuvre novatrice : poèmes, essais, pièces de théâtre, romans... Couronnée par plusieurs prix de l'académie française, elle se distingue par son originalité et invente un style.
Son nom : Louise Colet.

Dans ce roman flamboyant, Jessica L. Nelson fait mieux que de réhabiliter une femme en avance sur son temps : elle nous invite à relire une auteure de premier plan que l'histoire littéraire du XIXe siècle, victime du patriarcat et du parisianisme, a sciemment voulu oublier.

Les sept sœurs : t3. La sœur de l'ombre et t4 La sœur à la perle, + Atlas, livre final

Retrouvez les tomes 1 et 2 à la bibliothèque

Widowland, de C.J. Carey
Londres, 1953. Depuis la fin de la guerre et l’écrasante victoire allemande, le Royaume-Uni est un Protectorat administré par l’Allemagne nazie. Les femmes y sont dorénavant réparties en classes qui régulent strictement leurs droits. Heureusement pour elle, Rose Ransom fait partie de l’élite. Et, privilège s’il en est, on la charge de réécrire la littérature. Jane Austen, Charlotte Brontë ou les frères Grimm n’ont pas de secrets pour elle et, bientôt, leurs héroïnes deviendront pour les lectrices de parfaits modèles aryens.
Seulement, alors que l’arrivée à Londres du Leader est imminente, des phrases censurées réapparaissent sur les murs de la ville. Et c’est Rose que l’on envoie enquêter en plein cœur des Widowlands, ces banlieues délabrées où l’on confine les femmes insoumises ou rebuts de la société. Pourtant, Rose s’interroge : à quel point ces femmes sont-elles différentes d’elle ?

Roman diablement intelligent, enquête sous haute tension, Widowland est aussi une mise-en-garde contre les dérives des sociétés modernes et un formidable plaidoyer pour la littérature.

La faille, de Frank Thilliez
La frontière entre la vie et la mort est peut-être plus trouble qu’il n’y paraît…
Une interpellation qui tourne au fiasco. Un officier admis à l’hôpital en urgence absolue. Pour le commandant Sharko, la lieutenant Lucie Henebelle et le reste de l’équipe, la déroute est totale. Violente. Mais la soif de justice est plus forte que jamais. Mis à l’écart le temps que l’IGPN tranche sur sa responsabilité, Sharko se lance alors dans des investigations en dehors de tout cadre légal. Une enquête dangereuse et éprouvante qui laissera des traces.

Du fin fond d’une abbaye ancestrale aux couloirs austères d’un hôpital psychiatrique, Sharko va être confronté à la folie et découvrir que lorsque la science ignore l’éthique, tout peut basculer.

Un chemin sans pardon, de Peter May
Londres, décembre 1978. Jack Elliot, à peine revenu d'Irlande où il vient d'exécuter deux hommes de l'IRA, assiste secrètement aux obsèques de sa femme, qu'il n'a plus vue depuis près de vingt ans, lorsqu'il a été condamné par une cour martiale. Après sa libération des geôles de l'armée britannique, Elliot est devenu un mercenaire, menant pour d'autres des guerres perdues. Sans se douter que sa fille Lisa l'a aperçu et qu'elle ne va pas tarder à découvrir son identité, Elliot accepte une mission du plus haut risque : exfiltrer d'un camp khmer rouge une famille cambodgienne, une femme et ses deux enfants, pour un demi-million de dollars.
Mais alors qu'Elliot monte un commando dans un Bangkok sulfureux où les chausse-trappes se multiplient, Lisa décide de tout faire pour le rejoindre. A son corps défendant, elle va devenir la pièce maîtresse du piège sur le point de se refermer sur son père.

Dans ce roman écrit dans sa jeunesse, Peter May livre les figures qui hantent toute son oeuvre à venir : le héros solitaire, poursuivi par les blessures toujours vives d'un passé qui le torture, la relation entravée et douloureuse d'un père avec sa fille, la tension entre l'oubli et le pardon.

Un œil dans la nuit, de Bernard Minier
Dans les montagnes, retiré du monde, un réalisateur de films d'horreur, Morbus Delacroix. Culte, misanthrope, fou. Parmi ses fans, une étudiante en cinéma. Fascinée, intrépide, inconsciente.
À Toulouse, un as des effets spéciaux est retrouvé mort, ligoté sur un lit d'hôpital. Et si ce meurtre trouvait sa source dans un film maudit ?

Pour le commandant Martin Servaz, peut-être la plus grande énigme de sa carrière...

Le cimetière de la mer, d'Aslak Nore
La famille Falck compte parmi les plus puissantes de Norvège. Le suicide de Vera Lind, la matriarche de la lignée, pourrait toutefois entraîner l’effondrement de leur empire : elle laisse derrière elle l’énigme de la disparition de son testament, et de nombreux mystères. Comme celui qui entoure la fin de sa carrière d’écrivaine à succès.
Sasha, sa petite fille, part alors à la recherche de son dernier manuscrit, resté inédit, qui raconterait le naufrage d’un express côtier pendant la Seconde Guerre mondiale, englouti avec les secrets de la jeunesse de sa grand-mère. Désobéissant aux ombres de son père soucieux de préserver l’honneur de sa fondation et de la Norvège, Sasha s’allie à son cousin de Bergen et à l’impénétrable Johnny Berg, un ancien agent des services de renseignement norvégiens, pour découvrir cette vérité cachée au fond des eaux.

Brossant une fresque irrésistible, Aslak Nore embarque le lecteur dans le passé labyrinthique d’une dynastie où loyauté et vérité s’opposent, dans la tradition des sagas scandinaves et du meilleur de la littérature noire.

Non-fiction

Les alpinistes de Mao, de Cédric Gras
Ils s’appelaient Xu Djin et Liu Lianman, n’avaient jamais vu de montagnes auparavant et encore moins pratiqué l’alpinisme de quelque façon que ce soit. En 1960, le Parti communiste chinois les élève au grade de « désignés volontaires » et leur commande ainsi qu’aux camarades qui les accompagnent de conquérir le Qomolangma, tel que les gens du cru désignent l’Everest depuis toujours. Mission supplémentaire, ils sont tenus de déposer sur le toit du monde (8 849 mètres) un buste de Mao Zedong en un geste symbolique supposé souligner la conquête définitive du Tibet. Le climat de propagande est tel que l’opinion du pays tout entier néglige que la plus haute montagne de la planète a été vaincue une première fois sept ans plus tôt depuis le versant népalais par Edmund Hillary et Tensing Norgay.
Au terme d’une enquête approfondie, Cédric Gras qui a fréquenté ces confins à plusieurs reprises, restitue, sur fond de famine paysanne et de répression à grande échelle, cette ascension nimbée de mystère et de mensonges. Ces spécialistes improvisés côtoient la mort qui sans cesse menace, et les corps bien réels de Sandy Irvine et George Mallory, disparus en 1924. Malgré leur dévouement et leur obstination, Xu Djin et Liu Lianman n’en finiront pas moins dans un camp de rééducation de la Révolution culturelle avant d’emporter dans leurs tombes les secrets himalayens du régime chinois.

Être un chêne, Sous l'écorce de Quercus, de Laurent Tillon
Que diraient les arbres si on les écoutait ?
A la suite de son premier livre Et si on écoutait la nature ? (Payot), Laurent Tillon s’attache aujourd’hui à raconter l’histoire d’un chêne pédonculé bien particulier de la forêt de Rambouillet. Alliant une sensibilité naturaliste développée depuis l’adolescence aux découvertes scientifiques les plus récentes, l’auteur est pour la première fois en mesure de réaliser la biographie de cet arbre majestueux en pleine force de l’âge. A travers la vie pleine de suspense et de rebondissements de ce chêne, c’est l’occasion de brosser, avec tendresse et humour, les portraits étonnants de toute une galerie d’êtres qui interagissent avec lui, du champignon invisible (mais néanmoins indispensable) au cerf et au loup en passant par le capricorne, le mulot et bien d’autres encore. Bien qu’en apparence parfaitement immobile, Quercus tisse des liens indéfectibles avec tous les habitants de la forêt. Prédation bien sûr, mais surtout coopération et alliances à tous les étages, du sous-sol à la canopée.
Ayant dressé ses premières feuilles quelques décennies avant la Révolution française, dans un paysage de lande arborée difficilement imaginable aujourd’hui, Quercus raconte aussi un volet de l’histoire tumultueuse des hommes à travers leurs relations complexes et ambigües aux arbres. De la forêt royale vouée au seul divertissement de la cour jusqu’au souci du végétal qui irrigue maintenant des pans entiers de la société, Laurent Tillon évoque avec empathie l’émergence et l’évolution de la sensibilité au vivant.

Pays de sang : Une histoire de la violence par arme à feu aux États-Unis, de Paul Auster

À partir des photographies prises par Spencer Ostrander sur les lieux des tueries de masse des 20 dernières années aux États-Unis, Paul Auster retrace l’histoire de la violence par arme à feu, de la “préhistoire” du pays jusqu’à aujourd’hui, et fait ainsi l’état des lieux d’une problématique qui divise cette nation en deux camps irréconciliables, à l’heure où la possession d’armes à feu n’a jamais eu autant le vent en poupe et où l’on assiste à une recrudescence des homicides par balle dans les 40 plus grandes villes du pays. Si Paul Auster s’empare de ce sujet, c’est parce qu’il est grand temps que l’Amérique décide quel peuple elle veut être et quel genre de nation elle veut incarner.
Une plongée aux origines de la fracture du pays. Un plaidoyer pour l’union d’une nation.

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