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Quand y'en a plus, y'en a encore !

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Romans

  • Les amants de Casablanca, de Tahar Ben Jelloun
  • Le bâtard de Nazareth, de Metin Arditi
  • Le château de Barbe-bleue, de Javier Cercas
  • Cordillera, de Delphine Grouès
  • Les disparus de Blackmore, d'Henri Loevenbruck
  • Les garçons qui brûlent, d'Eva Björg Aegisdottir
  • Pur sang, de Franck Bouysse
  • La peau du dos, de Bernard Chambaz
  • Quand notre terre touchait le ciel, de Tsering Yangzom Lama
  • Reborn de Thierry Robberecht
  • Le roi et l'horloger, d'Arnaldur Indriadson
  • Zouleikha ouvre les yeux, de Gouzel Iakhina

Non-fiction

  • Une histoire populaire des États-Unis, d'Howard Zinn
  • L'usure d'un monde, de François-Henri Désérable
  • Mars, de Fritz Zorn
  • La princesse insoumise, de Jean-Noël Liaut

Romans

Les amants de Casablanca, de Tahar Ben Jelloun
A Casablanca, Nabile et Lamia forment un couple solide depuis plus de dix ans. Ils se sont connus à Paris, ont fait construire une maison et ont trois enfants. Jusqu'au jour où elle s'éprend de Daniel, un sulfureux collectionneur de femmes. Alternant les points de vue des deux protagonistes, ce roman explore la puissance du premier amour, les impasses du mariage et les ambivalences du désir.

Une histoire d'amour universelle

Le bâtard de Nazareth, de Metin Arditi 
Quelle a été la vraie vie de Jésus ? À Nazareth, au début de notre ère, deux très jeunes enfants jouent dans la rue. « Mamzer ! » lance l’un à son camarade. « Bâtard ! ». Personne, dans le petit village de Nazareth, n’ignore que Marie a été abusée par un légionnaire romain. Elle est une fille-mère, rejetée et méprisée. Jésus comprend pourquoi, tout autant qu’elle, il sera à jamais exclu de sa communauté : telle est l’exigence de la loi juive à l’égard des bâtards.
Grandissant, Jésus n’a d’autre entreprise que de réformer cette règle d’exclusion. Jusqu’au jour où il rencontre un autre mamzer. Outre d’être un bâtard, Judas est laid, brillant, et révolutionnaire. Il a un plan. S’appuyant sur le beau, non moins brillant, et réformateur Jésus, il met en marche sa vengeance. Quelle est la part de sincérité, quelle est la part de calcul de ces deux jeunes hommes parcourant la Palestine avec un message d’inclusion ?

Un roman audacieux, étonnant, passionnant, qui réinterprète la vie de Jésus dans ses plus grands épisodes. 

Le château de Barbe-bleue, de Javier Cercas
En vacances à Majorque, la fille de Melchor, devenue une adolescente rebelle, est retenue prisonnière dans la villa d'un magnat de la com, réputé pour fournir à ses amis une large palette de "chair fraîche". 

Javier Cercas disait récemment dans un entretien que "l'antidote à l'injustice, c'est la solidarité et l'amour". Il le démontre ici dans un thriller révolté qui dénonce l'intolérable impunité des puissants et interroge la valeur des héros "ordinaires".

Cordillera, de Delphine Grouès
On dit que la cordillère des Andes vibre à l’écho des vies qui y défilent.
Dans le Chili du début du XXe siècle, la famille Silva, respectée et crainte dans le village, est auréolée de mystère. Cecilio, le père, taiseux, les mains dans la terre rebelle. Luisa, la mère, mapuche, qui connaît le pouvoir des chants et des plantes. Esteban, l’aîné, amené à découvrir, ébloui, l’univers des poètes et de l’imprimerie. Joaquín, le cadet téméraire, gardien de troupeaux, mû par l’appel des cimes.
Nombreuses sont leurs épreuves : la colère de la terre, la violence des hommes, la mort, le traumatisme de la guerre. Le clan fait face, soudé par un amour pudique. Dans cette nature indomptable, des cols glacials aux vallons ombrageux, des pâtures verdoyantes aux mines du désert de l’Atacama, chacun chemine vers son destin, sa liberté.

Fresque ample et romanesque teintée du réalisme magique sud-américain, Cordillera nous emporte dans la vie d’hommes et de femmes qui résistent et se tiennent debout sur les crêtes des montagnes comme sur le fil hasardeux de l’existence.

Les disparus de Blackmore, d'Henri Loevenbruck
Octobre 1925. À Blackmore, une île coupée du monde au large de Guernesey, meurtres et disparitions sèment la terreur. Alors que la police piétine, Lorraine Chapelle, première femme diplômée de l’Institut de criminologie de Paris, est appelée en renfort. Cette cartésienne irréductible va devoir mener l’enquête aux côtés d’Edward Pierce, un Britannique spécialisé dans les sciences occultes qui se présente comme « détective de l’étrange ».
Ensemble, ils affrontent les plus sombres secrets de Blackmore : les statues énigmatiques disséminées sur l’île, la rumeur d’un culte maléfique qui sévirait dans l’ombre, et ce vent lancinant, le murmure des brumes, qui ne cesse jamais. Entre mensonges et confidences, ce duo improbable devra démêler le vrai du faux dans une course contre la montre diabolique.

Un thriller palpitant et mystérieux dans la lignée de H.P. Lovecraft et d’Agatha Christie

Les garçons qui brûlent, d'Eva Björg Aegisdottir
Dans la petite communauté d’Akranes, où les secrets et les faux semblants sont de mise, l’inspectrice islandaise Elma se retrouve en danger de mort alors qu’elle enquête sur la disparition d’un homme dans un mystérieux incendie... 

Un roman d’atmosphère prenant et angoissant, qui a tout pour séduire les lecteurs du genre.

Pur sang, de Franck Bouysse
Sous un ciel de crépon, ils pénétrèrent dans la forêt. Une forêt qui était toutes les forêts à la fois ; là où le sacrifice n’ était pas un vain mot et où la mort était féconde.
Elias a grandi à Eden Creek dans le Montana. Élevé par un couple d’Indiens descendant de la tribu des Rêveurs, il croit son destin lié à ce monde. Mais avant de mourir, pour s’alléger d’un poids trop lourd, Mama Tulssa lui fait une révélation qui va bouleverser le cours de son existence.
Elias s’envole alors pour la France où l’attend une terrible vérité, le secret de ses origines.

La peau du dos, de Bernard Chambaz
C’est l’histoire de deux jeunes hommes qui n’ont pas trente ans, deux exaltés. L’un a une passion pour la peinture. On le connaît. C’est Auguste Renoir. L’autre a une passion pour l’égalité et il sera le délégué à la police puis le procureur de la Commune de Paris. On le connait à peine. C’est Raoul Rigault.
Leur rencontre doit tout au hasard. La première a lieu dans la forêt de Fontainebleau alors que l’un peint sur le motif et l’autre fuit la police de Napoléon III. Renoir prête une blouse de peintre à Rigault pour lui porter secours et ils passent quelques jours ensemble. Ils marchent sur le chemin des merles, ils partagent des oeufs durs et une fiasque de vin, ils roulent des cigarettes, ils conversent, de tout et rien, des nuages dans le ciel, du régime impérial. Et puis ils rentrent à Paris.
La deuxième rencontre a lieu à la préfecture. Renoir a été arrêté comme espion à la solde des Versaillais, parce qu’il peignait les bords de la Seine. Et, cette fois-ci, c’est Rigault qui lui sauve la mise. Entre deux toiles et deux décrets, ils se revoient de temps à autre, déjeunent, parlent, se baladent dans un Paris chamboulé. Ce sont deux compagnons. L’un peint le monde, l’autre le renverse, chacun aux prises avec sa révolution.

Quand notre terre touchait le ciel, de Tsering Yangzom Lama
1959, l’armée chinoise envahit le Tibet, détruisant temples et statues sur son passage alors que s’enfuit le dalaï-lama. Dans leur village de montagne, Lhamo, sa sœur Tenkyi et leurs parents sont particulièrement exposés, car la mère est une oracle désignée pour communiquer avec les esprits. C’est elle qui guidera ses proches à travers l’Himalaya, vers la frontière népalaise où ils espèrent rebâtir une communauté, dans l’attente de retrouver leur terre natale.

Saga familiale, roman de l’exil et de la perte ciselé de poésie et de spiritualité, Quand notre terre touchait le ciel raconte le destin d’un pays sacrifié, la douloureuse nostalgie d’une terre qu’on a quittée et la force inébranlable des liens familiaux.

Reborn de Thierry Robberecht
2064. La Terre n'est plus habitable, elle a été ravagée par une succession de tsunami et d'ouragans. Seuls les plus nantis ont pu se payer le transfert vers Reborn, la nouvelle Planète. Pour offrir à leur fils un avenir, les parents de Chuong ont payé un passeur. Mais sur la nouvelle Planète, il doit se cacher, car il est un invasif. Est-ce cela, cette nouvelle vie promise ? Courir tous les dangers ?

Le roi et l'horloger, d'Arnaldur Indriadson
Un chef d’œuvre créé à la Renaissance repose en pièces détachées dans les sous sol du palais du Roi à Copenhague, on décide de confier la reconstruction de l’extraordinaire horloge astronomique à un horloger islandais taciturne et parait-il habile. Le Roi Christian VII s’ennuie et va voir la progression du travail, il questionne cet homme sur sa vie en Islande, il entend une histoire terrible dans laquelle ses représentants appliquent des lois qui pourraient le remettre lui-même en question. Une sorte d’amitié commence à se nouer entre ces hommes qui n’avaient aucune chance de se rencontrer.

Des ateliers du palais à la Cour et aux bas fonds des bordels de Copenhague nous accompagnons ces héros dérisoires et fragiles dans leur recherche tragique et vitale.

Zouleikha ouvre les yeux, de Gouzel Iakhina
Nous sommes au Tatarstan, au cœur de la Russie, dans les années 30. A quinze ans, Zouleikha a été mariée à un homme bien plus âgé qu'elle. Ils ont eu quatre filles mais toutes sont mortes en bas âge. Pour son mari et sa belle-mère presque centenaire, très autoritaire, Zouleikha n'est bonne qu'à travailler. Un nouveau malheur arrive : pendant la dékoulakisation menée par Staline, le mari se fait assassiner et sa famille est expropriée. Zouleikha est déportée en Sibérie, qu'elle atteindra après un voyage en train de plusieurs mois. En chemin, elle découvre qu'elle est enceinte. Avec ses compagnons d'exil, paysans et intellectuels, chrétiens, musulmans ou athées, elle participe à l'établissement d'une colonie sur la rivière Angara, loin de toute civilisation : c'est là qu'elle donnera naissance à son fils et trouvera l'amour. Mais son éducation et ses valeurs musulmanes l'empêcheront longtemps de reconnaître cet amour, et de commencer une nouvelle vie.

Un roman épique qu'il est difficile de reposer

Non-fiction

Une histoire populaire des États-Unis, d'Howard Zinn
Cette histoire des Etats-Unis présente le point de vue de ceux dont les manuels d'histoire parlent habituellement peu.
L'auteur confronte avec minutie la version officielle et héroïque (de Christophe Colomb à George Walker Bush) aux témoignages des acteurs les plus modestes. Les Indiens, les esclaves en fuite, les soldats déserteurs, les jeunes ouvrières du textile, les syndicalistes, les GI du Vietnam, les activistes des années 1980-1990, tous, jusqu'aux victimes contemporaines de la politique intérieure et étrangère américaine, viennent ainsi battre en brèche la conception unanimiste de l'histoire officielle.

L'usure d'un monde - Une traversée de l'Iran, de François-Henri Désérable
Fin 2022, au plus fort de la répression contre les manifestations qui suivent la mort de Mahsa Amini, François-Henri Désérable passe quarante jours en Iran, qu’il traverse de part en part, de Téhéran aux confins du Baloutchistan. Arrêté par les Gardiens de la révolution, sommé de quitter le pays, il en revient avec ce récit dans lequel il raconte l’usure d’un monde : celui d’une République islamique aux abois, qui réprime dans le sang les aspirations de son peuple.

Mars, de Fritz Zorn
Sous le pseudonyme de Fritz Zorn se cache un jeune homme pressé. Jeune - il n'a que 32 ans - et pressé d'écrire car il se sait condamné par un cancer qui ne lui laissera aucune chance. Pour qui a vécu, la seule pensée d'une mort imminente fait jaillir le squelette branlant d'une angoisse incompressible et dévorante. Fritz Zorn est à peine révolté, il n'a jamais vécu. Produit d'une éducation pour laquelle l'impassibilité devant les réalités concrètes (donc vulgaires) du monde tient lieu d'obligation morale, Zorn a toujours été un "hors la vie". Propre, sage et faisant honneur à sa famille, fleuron de la grande bourgeoisie zurichoise, il n'a jamais fait de vagues, s'est conformé, a emprunté docilement la voie qu'on lui avait tracé, a écouté la voix qui l'incitait à se méfier du monde extérieur et de ses vices. Pour cet homme qui observe avec simplicité qu'on l'a "éduqué à mort", le cancer n'est que l'issue naturelle d'un étouffement systématique de sa dynamique individuelle. Ce constat clinique, glacial sans être hermétique à l'humour, Zorn le livre dans sa version brute, pour que son lecteur comprenne. Mars est un témoignage sans précédent, la mise en accusation d'un système qui sacrifie ses enfants.

La princesse insoumise, de Jean-Noël Liaut
Elle fut la dernière grande princesse indienne. Une amoureuse, une femme de pouvoir, une féministe avant l'heure.
Issue de deux lignées de maharajas, Gayatri Devi grandit dans l'Inde des années 1920 au cœur de palais somptueux, dont certains comptent jusqu'à 400 domestiques. Courses à dos d'éléphant, chasses à la panthère, leçons d'histoire-géographie délivrées par sa mère à bord d'un petit avion survolant l'Himalaya : la jeune héritière reçoit une éducation princière.
Tombée amoureuse du maharaja de Jaipur, elle découvre, en se mariant, la dure loi du patriarcat indien : les femmes doivent rester invisibles et vivent voilées, entre elles. Mais loin d'accepter ce statut, Gayatri Devi révolutionne son rôle d'épouse. Amie intime de la reine d'Angleterre et de Jackie Kennedy, elle crée la première école pour filles au Rajasthan.
Belle, intelligente, résolue, elle sait faire avancer ses idées progressistes, jusqu'à s'engager pour la protection des animaux. Première femme de son rang élue au Parlement, elle défie publiquement Nehru, Premier ministre. Cela lui vaudra l'inimitié de sa fille, Indira Gandhi, qui, parvenue au pouvoir, la jette en prison.
Des fastes des maharajas à la perte de leur influence, du joug britannique à l'Indépendance, de la soumission des femmes à leur tentative d'émancipation, l'histoire de Gayatri Devi est celle d'une princesse insoumise dont le destin se confond avec l'avènement de l'Inde moderne.

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